Les prix du pétrole étaient orientés hier à la baisse, impactés par les déclarations du ministre du Pétrole saoudien. Après une courte période de hausse, les prix n'ont pas résisté à la sortie du ministre saoudien dans la perspective de la réunion exceptionnelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) le mois prochain à Alger. Ce dernier s'est dit opposé à une réduction de la production lors de cette réunion. Il a, en effet, déclaré à un média qu'il ne croit pas qu'une intervention importante soit nécessaire. «Je ne préconise certainement pas une baisse» de production, mais, a-t-il ajouté, «un gel signifie que tout le monde est content du niveau du marché». Suite à ces déclarations, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre reculait de 7 cents à 47,26 dollars, dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent pour livraison en octobre, perdait 11 cents à 49,56 dollars. Mais bien avant la sortie du ministre saoudien, soulignons que l'annonce officielle de Téhéran de la participation du pays à cette réunion a dopé le marché et a orienté les prix à la hausse. «Les cours avaient reçu un coup de pouce jeudi quand le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, avait annoncé son intention de participer à la réunion (informelle) de producteurs de pétrole de fin septembre à Alger», relevaient les analystes de Commerzbank. Il convient de rappeler, dans ce sens, que l'échec d'une réunion similaire au printemps dernier avait largement été attribué au refus de l'Iran de participer à un gel de la production. Hier, le ministre du Pétrole, Bijan Zanganeh, a affirmé que l'Iran veut récupérer sa part du marché du brut d'avant les sanctions. «L'Iran n'a aucune responsabilité dans l'instabilité du marché pétrolier, et après la levée des sanctions nous cherchons à récupérer notre part du marché», a déclaré le ministre cité par l'agence de presse Shana, organe du ministère du Pétrole. Des analystes estiment que la plupart des pays de l'Opep laissent entendre qu'ils sont prêts à un gel de la production. «Mais, il faut se rappeler que leur niveau de production est très élevé», déclarent-il précisant que «même s'il y a un accord, le gel se fera à un niveau très élevé». Lukman Otunuga, analyste chez Fxtm, cité par les agences, juge que «si la réunion de septembre se conclut sans accord de gel de production, non seulement la crédibilité de l'Opep va prendre un coup, mais aussi les prix du pétrole se retrouveraient à la merci de lourdes pertes» après avoir bénéficié cet été de spéculations sur une baisse prochaine de l'offre de l'Opep. S. B. /Agences Boutarfa s'entretient avec l'ambassadeur du Koweït en Algérie Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a reçu jeudi l'ambassadeur du Koweït en Algérie, Marzouk Moutlak Eshabou, et ont examiné notamment le développement des relations de coopération bilatérale dans le domaine de l'énergie, a indiqué un communiqué du ministère. Les deux parties ont procédé à un échange de points de vue sur la tenue de la 15e réunion ministérielle du Forum internationale de l'Energie (IEF15), prévue à Alger du 26 au 28 septembre prochain, ainsi que la réunion informelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). La visite de la délégation ministérielle koweitienne en Algérie en prévision de ces évènements sera «une opportunité pour examiner les possibilités de coopération entre les deux pays dans les domaines des hydrocarbures et des énergies renouvelables», précise le communiqué. La situation du marché pétrolier a été également examinée lors de ces entretiens, ajoute la même source.