La ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit a indiqué jeudi dernier que 15 personnes dont 3 femmes ont été reconnus coupables de fraude aux épreuves du baccalauréat 2016. La ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit a indiqué jeudi dernier que 15 personnes dont 3 femmes ont été reconnus coupables de fraude aux épreuves du baccalauréat 2016. Dans une rencontre avec les partenaires sociaux, la veille de la rentrée scolaire 2016-2017, Mme Benghabrit à l'appui d'informations recueillies auprès du ministère de la Justice, a affirmé que sur 16 prévenus placés en détention préventive, 15 individus dont trois femmes ont été reconnus coupables d'actes de fraude. Selon les informations recueillies auprès du ministère de la Justice, des enquêtes ont été diligentées dans 22 wilayas avec l'implication de 137 personnes dont 12 encadreurs et 77 candidats, a expliqué la ministre ajoutant que des mesures ont été prises à l'encontre des prévenus impliqués dans la publication des sujets avec leurs corrigés sur les réseaux sociaux, d'usurpation d'identité du candidat, d'utilisation de téléphones cellulaires, et Bletooth et complicité dans des actes de fraude. Des enquêtes judiciaires sont toujours en cours et concernent 119 personnes dont 35 femmes, a encore fait savoir la ministre. Pour rappel, un véritable scandale a ébranlé le ministère de l'Education nationale lors de l'examen du baccalauréat 2016. Plusieurs sujets ont massivement fuité sur Facebook, entraînant l'annulation partielle des examens pour 38% des 818 000 lycéens. Cette fuite qui avait été qualifiée d'«atteinte à la sécurité nationale» par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a obligé la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit à l'organisation d'une nouvelle session pour les épreuves touchées par la fraude pour quelque 311 000 candidats des filières scientifiques, mathématiques et gestion/économie. A la suite de cette fraude massive, Benghebrit, attaquée par le clan des conservateurs depuis son installation déjà à la tête de l'éducation, a dû faire face à de nouvelles pressions. En effet, des députés islamistes ont demandé au président Abdelaziz Bouteflika de la limoger sur le champ, mais ils n'ont pas été entendus. Mieux, Benghabrit a eu le soutien d'une grande partie de la classe politique dont le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef du RND, Ahmed Ouyahia. Diplômée de l'université Paris V, membre du Conseil économique et social des Nations unies, sans étiquette politique, Nouria Benghebrit qui a intégré le gouvernement d'Abdelamek Sellal en mai 2014, n'a pas baissé les bras malgré les attaques, et continue de mener ses réformes dans le secteur. Elle a pris de nouvelles mesures pour éviter toute nouvelle tentative de fraude en incluant l'évaluation continue de l'élève dans ses réformes. Ainsi l'élève n'aura plus à se suffire de ses résultats dans un examen mais devra également justifier de son niveau tout au long de l'année scolaire. H. Y.