Le gouvernement prévoit une hausse toute proche des prix des carburants à la pompe. C'est dans l'avant-projet de loi de Finances de 2017. L'Exécutif entend aussi augmenter les tarifs de l'électricité et du gaz. L'énergie coûtera, désormais, plus cher. La nouvelle est, certes, mauvaise pour les salariés dont le pouvoir d'achat ne cesse de s'éroder en raison du taux, jugé élevé, de l'inflation qui a grimpé à 5,8%, selon l'Office national des stats (ONS). Mais, la généralisation de la subvention publique des produits énergétiques est aussi contreproductive. Primo, c'est les couches aisées de la société qui en profitent le plus. Secundo, cela engendre beaucoup de gaspillage, de surconsommation et encourage la contrebande aux frontières. Il serait juste que le consommateur paye le prix exact du produit. C'est bon pour l'économie et pour le développement des entreprises du secteur ainsi que la création d'emplois et l'amélioration constante du service. Il appartiendrait, ensuite, à l'Etat de mieux cibler son soutien pour toucher exclusivement ceux qui en ont grandement besoin. Ceci dit, le salarié-contribuable aimerait bien savoir à quoi servirait la manne financière qui résulterait de cette hausse de la tarification ? Le développement des énergies propres et renouvelables pour anticiper sur la baisse inéluctable des réserves d'énergies fossiles s'impose, à ce propos, en priorité stratégique qui conditionne l'avenir du pays tout entier. C'est également important pour la protection et la sauvegarde de l'environnement, l'amélioration du cadre de vie et le renouveau technologique. Le ministère de l'Energie et des Mines parle vaguement de transition énergétique sans donner de plan national détaillé et d'objectifs graduels à atteindre à brève et moyenne échéances. Le citoyen-contribuable, en dépit des difficultés, est conscient de la profondeur de cet enjeu. Il mérite, à ce sujet, plus d'égards pour être amplement informé des détails de cette mutation énergétique tant souhaitée et étroitement associée à sa concrétisation. Il prendrait, alors, la hausse des prix de l'énergie comme un placement avantageux pour son propre avenir et celui de ses enfants. K. A.