Suspendus après les troubles des 19 et 20 septembre à Kinshasa, les travaux du «dialogue national inclusif» en RDC ont repris hier, a annoncé la veille de l'ouverture de la rencontre le facilitateur de l'Union africaine (UA), Edem Kodjo. Ces travaux, auxquels refusent toujours de participer l'Udps, le G7, la Dynamique et le MLC, réunis au sein du «Rassemblement» de l'opposition, vont écouter la Commission électorale faire un point. Mais la Cenco n'a pas encore accepté de reprendre sa place à la table des discussions. Suspendus après les troubles des 19 et 20 septembre à Kinshasa, les travaux du «dialogue national inclusif» en RDC ont repris hier, a annoncé la veille de l'ouverture de la rencontre le facilitateur de l'Union africaine (UA), Edem Kodjo. Ces travaux, auxquels refusent toujours de participer l'Udps, le G7, la Dynamique et le MLC, réunis au sein du «Rassemblement» de l'opposition, vont écouter la Commission électorale faire un point. Mais la Cenco n'a pas encore accepté de reprendre sa place à la table des discussions. Hier, la Commission électorale nationale indépendante de République démocratique du Congo (Céni) devait faire son exposé sur le processus électoral devant les participants au dialogue national. Le président de la Céni, Corneille Naanga, s'était expliqué, il y a une semaine, devant des représentants des médias. Il avait alors donné des indications, mais uniquement sur la clôture du fichier électoral et la convocation de l'électorat. Les deux étapes auront lieu en 2017, avait expliqué le président de la Céni, sans donner de précisions sur la date des scrutins, étant entendu que toutes les élections devront avoir lieu le même jour. Les participants au dialogue sont également appelés à se pencher sur le contenu du projet d'accord. Ce texte, qui est déjà entre leurs mains, propose une transition dont la durée devra être conforme au calendrier électoral. Et le rôle du président actuel, Joseph Kabila, pendant cette période de transition, devra être consigné clairement dans cet accord qui propose un gouvernement d'union nationale. L'opposition souhaite diriger cette équipe de l'exécutif et exige un engagement public du président Kabila à ne pas briguer un troisième mandat. Les travaux reprennent donc là où ils avaient été interrompus, après une explosion de violences liée au report de la présidentielle qui devait se tenir cette année (49 morts selon l'ONU). La Constitution interdit au président congolais, au pouvoir depuis 2001, de se représenter, mais le chef de l'Etat ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste. La Commission épiscopale nationale du Congo (Cenco) n'a pas encore dit qu'elle reprendrait sa place dans ce dialogue national. Les catholiques exigent un dialogue véritablement inclusif. Toutes les autres composantes du dialogue ont en revanche rassuré la facilitation de l'UA quant à leur présence hier après la trêve dans les discussions. Le département d'Etat l'a de nouveau confirmé jeudi dernier en soirée : Washington ordonne aux familles du personnel diplomatique américain en poste en République démocratique du Congo (RDC) de quitter le pays, en raison de la recrudescence des violences. «Le risque de troubles civils est élevé à Kinshasa et dans d'autres grandes villes» de RDC, estime le département d'Etat dans son communiqué. «En raison de la détérioration de la situation sécuritaire, les membres des familles du personnel gouvernemental américain ont reçu l'ordre de quitter le pays à partir du 29 septembre», précise le texte. «Les 19 et 20 septembre, de violents incidents liés au processus électoral ont opposé les forces de l'ordre et des manifestants, faisant des morts et des dégâts», rappelle le ministère. Et de souligner que «les très médiocres infrastructures de transport dans le pays et les mauvaises conditions sécuritaires empêchent l'ambassade américaine de fournir des services consulaires ailleurs qu'à Kinshasa». Mercredi dernier, le Trésor américain avait déjà décidé de geler d'éventuels avoirs de deux généraux de l'armée et de la police congolaises pour leur rôle dans la répression des «libertés et droits politiques du peuple congolais», dixit les Américains, et pour les entraves au processus démocratique dans le pays. Jeudi, le gouvernement congolais a accusé les Etats-Unis de préparer le «chaos» en RDC. RFI