Le dialogue national ayant pour objectif l'organisation d' «élections apaisées» en République démocratique du Congo commencera le 1er septembre et durera deux semaines, a annoncé samedi soir à Kinshasa l'ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo, facilitateur désigné de l'Union africaine (UA) pour ces pourparlers. Cette date a été fixée au terme de quatre journées de travaux auxquels ont participé les représentants de la majorité au pouvoir, ceux de l'opposition et de la société civile, autour du groupe international de soutien au facilitateur. Ce dialogue, voulu «inclusif», avait été convoqué fin novembre 2015 par le président congolais Joseph Kabila. L'opposition congolaise avait d'abord boudé ces pourparlers avant de les accepter sous conditions, notamment la libération de prisonniers politiques et d'opinion. Des libérations depuis promises par les autorités. Les 19 et 26 août, le gouvernement a annoncé la libération de plusieurs militants des mouvements pro-démocratie Lutte pour le changement (Lucha, basée à Goma dans la province du Nord-Kivu) et Filimbi («Coup de sifflet» en swahili) mais la plupart restent en détention. Leur libération est «le signe palpable que rien n'est fermé, rien n'est perdu, tout est ouvert», a estimé samedi M.Kodjo. «Nous ne sommes pas venus ici pour nous préoccuper des problèmes particuliers des uns et des autres, mais nous sommes venus ici pour le sort du Congo», a-t-il cependant ajouté.