D'aucuns se rappellent les fastes des années 2000 durant lesquelles les pouvoirs publics, le président Bouteflika en tête, prenaient des mesures sociales à la pelle. D'aucuns se rappellent les fastes des années 2000 durant lesquelles les pouvoirs publics, le président Bouteflika en tête, prenaient des mesures sociales à la pelle. Parmi ces mesures figuraient la réalisation des cantines scolaires et la mise à la disposition des élèves de tout le pays des moyens de transport, particulièrement au profit de ceux qui doivent faire plusieurs kilomètres pour rejoindre leurs établissements scolaires. Des mesures bienvenues pour des dizaines de milliers de parents d'élèves, contents d'avoir quelques soucis en moins dans leurs esprits tourmentés par tant de préoccupations. Mais la mesure concernant l'ouverture des cantines scolaires a été accompagnée par une décision pour le moins incompréhensible. En effet, après déjeuner dans la cantine vers midi, les élèves doivent sortir de l'établissement pour revenir à 13 heures pour les séances de l'après-midi, obligeant ainsi les parents à faire le déplacement plusieurs fois par jour, alors que les élèves peuvent être gardés à l'intérieur des établissements. Un nombre important d'établissements scolaires sont dotés aujourd'hui de cantines scolaires et des projets de réalisation sont inscrits pour les écoles qui n'en disposent pas. La crise financière qui frappe l'Algérie depuis quelques années n'a pas annulé ces projets, mais a cependant ralenti la cadence. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, le rythme pris par la réalisation des cantines est important. D'ailleurs, la majorité des écoles primaires sont dotées de cantines scolaires et les repas y sont gratuits, à l'instar de toutes les autres wilayas du pays, conformément aux instructions des hautes autorités du pays. C'est une charge en moins pour les parents et pour cette mesure, ils n'ont jamais caché leur satisfaction. Surtout que les enfants se plaignent rarement de la quantité de nourriture servie dans les cantines. Il est vrai aussi qu'il est très rare que l'on signale des soucis gastriques à cause des repas des cantines, ce qui est plutôt rassurant pour des parents soucieux de la santé de leur progéniture. Mais si le problème des cantines scolaires ne se pose pas vraiment dans la wilaya de Tizi Ouzou, celui du transport scolaire se pose avec acuité dans plusieurs localités. La crise engendrée par l'effondrement du prix du pétrole s'est sérieusement répercutée sur la question du transport scolaire. Les pouvoirs publics ont décidé de baisser sensiblement les sommes allouées à ce secteur en forme d'aides aux communes. Dans certaines communes comme celle d'Illoula Oumalou, la subvention pour le transport scolaire a été divisée par dix, mettant les élus locaux dans la difficulté. Ces derniers ont dû mobiliser les comités de villages pour les associer dans la recherche des solutions à cet épineux problème. Les moyens de transport disponibles au niveau des municipalités seront réservés aux écoliers qui doivent parcourir de longues distances de leurs domiciles respectifs vers les établissements scolaires, mais aucune commune ne dispose de moyens suffisants. Ce qui contraindra les villageois à prendre en charge le transport de leurs enfants, avec notamment des transporteurs privés. Ce qui n'est pas toujours évident dans une wilaya dont la nature géographique et l'état des routes ne facilitent pas la tâche aux transporteurs qui refusent parfois de faire certains trajets. M. B.