Dans la perspective d'appuyer la stratégie d'emploi mise en place par les pouvoirs publics, une dynamique de coopération a commencé à prendre forme. Le cycle de coopération vise à faire profiter l'Algérie des expériences de certains pays en matière de création de postes de travail. Les pays qui ont intéressé les responsables algériens sont la Suède et la Belgique. Au mois de décembre dernier, un accord-cadre a été signé entre des responsables suédois et des représentants de l'Agence nationale de l'emploi. L'accord de coopération bilatéral entre l'Anem et l'Entreprise publique d'emploi suédois a été inscrit dans le cadre du programme de modernisation et du développement de ce secteur. Selon la direction de l'Anem, il est attendu que cette coopération s'articule sur deux principes : le développement des méthodes pour l'analyse des données du marché de l'emploi et le développement des méthodes d'intermédiations et services à distance. A ce titre, on soutient que le choix de la Suède a été fait après avoir constaté les succès réalisés par ce pays en matière de lutte contre le chômage. En Suède, le taux de chômage ne dépasse pas 5%. Nul ne trouvera à redire dans le choix du pays avec qui coopérer dans ce domaine précis. Il y a, cependant, des remarques à émettre en ce sens que la réussite d'une politique de l'emploi ne dépend pas uniquement de l'argent. C'est tout un environnement qui favorise la création des postes de travail, ou bien il bute sur d'autres obstacles. «Ce n'est guère du pessimisme, mais c'est plutôt la réalité de notre pays qui est ainsi faite», déclare un jeune chômeur qui ne cache pas sa résignation. A l'Anem, on croit dur comme fer que les résultats de cette coopération ne sauraient tarder à se vérifier sur le terrain. «Il y a un programme de modernisation pour l'Anem, avec la signature de cet accord, le processus continue. Cette agence doit devenir moderne et de niveau international en 2009. Cette modernité se caractérise par la célérité des traitements des offres, de meilleures prestations et une présence dans tous les domaines et régions», explique un responsable de l'agence. Un autre projet de coopération algéro-suédois, régional cette fois, incluant le Maroc et la Tunisie, est également en voie de concrétisation. Plusieurs autres actions de coopération bilatérale ont été enclenchées récemment. Il s'agit de la convention de coopération algéro-française, du projet algéro-espagnol, du projet de coopération entre le Bureau international du travail et le ministère du Travail et entre le ministère du Travail et la Commission européenne, qui est en cours de suivi. Signalons qu'avant de solliciter l'expérience suédoise le ministère du Travail avait signé une convention de partenariat avec le gouvernement belge.