De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Ce sont des lycéens déchaînés issus des classes de terminale qui ont investi hier les rues de la capitale de l'Est à l'heure de la séance matinale des cours. Après une première journée somme toute timide en protestation, le ton a été élevé à son maximum à travers cette sortie en masse. En effet, les élèves des différents établissements El Houriya, Youghourta, Benbadis, Sœurs Sadane, se sont donné rendez-vous aux alentours de la direction de l'éducation afin de lui porter la contestation, à savoir revoir la copie des programmes jugés trop chargés et qui, selon toute vraisemblance, ne seront pas achevés au terme de l'année scolaire dont l'arrêt des cours est prévu d'ici le 15 mai prochain. «Benbouzid édicte des lois et les élèves en payent les conséquences. C'est anormal. On ne compte pas lâcher prise tant que la tutelle ne se penche pas sérieusement à solutionner notre problème. Il existe des matières qui ne demandent pas autant de volume horaire, encore moins de chapitres : la géographie et la philosophie», lance un élève du lycée Youghourta en guidant ses camarades en direction de l'éducation. Toutefois, la marche des lycéens a été interrompue à quelques encablures de la tutelle locale au niveau de la pyramide par un grand dispositif de sécurité qui appréhendait un éventuel débordement. Par ailleurs, certains enseignants reconnaissent eux-mêmes «l'épaisseur» du programme mais ne peuvent aller à l'encontre des directives du ministre. Ce dernier étant le seul à guider l'année scolaire. Du moins les élèves voudraient sous un autre regard prendre «à chaud» la candidature de Bouteflika. Le nom de l'actuel président est rythmé, une sorte d'hymne dans l'espoir de voir leur revendication aboutir au terme d'une pression tant espérée sur le département de Benbouzid.