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L'OPEP recommande la relance de l'investissement dans l'industrie pétrolière Pour faire face à une demande mondiale plus forte à l'horizon 2021 selon les prévisions
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a insisté, hier, sur la nécessité pour l'industrie pétrolière d'investir significativement pour garantir une offre suffisante face à une demande mondiale qui devrait être plus forte que prévu à l'horizon 2021, stimulée par des prévisions de prix revues à la baisse. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a insisté, hier, sur la nécessité pour l'industrie pétrolière d'investir significativement pour garantir une offre suffisante face à une demande mondiale qui devrait être plus forte que prévu à l'horizon 2021, stimulée par des prévisions de prix revues à la baisse. «Compte tenu des prévisions d'offre et de demande, des investissements significatifs sont nécessaires dans l'ensemble de l'industrie», a estimé l'Opep dans son étude annuelle prospective sur le secteur du pétrole, avançant le montant de quelque 10 000 milliards de dollars d'ici à 2040. Il est vital que l'industrie veille à ce qu'un manque d'investissements aujourd'hui ne conduise pas à une rupture d'approvisionnement dans le futur, a-t-elle mis en garde. Le secteur pétrolier a drastiquement réduit ses investissements, annulant ou reportant des projets, en raison de la chute des cours du brut, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis la mi-2014 et évoluent actuellement autour de 45 dollars le baril, plombés par une offre excédentaire. Cette tendance devrait s'inverser à la faveur du rebond des prix de l'or noir, même si ce dernier sera moins important qu'anticipé jusqu'ici. L'étude de l'Opep fait ainsi l'hypothèse d'un baril de brut à 60 dollars en 2021 et 92 dollars en 2040 (en prix constants de 2015), ce qui équivaut, à prix courants, à respectivement 65 et 155 dollars. L'offre totale d'hydrocarbures devrait s'établir à 99,4 millions de barils par jour (mbj) en 2021 (contre 95,1 mbj en 2015) puis croître jusqu'à 109,6 mbj en 2040, des niveaux à peine supérieurs aux prévisions de la demande à ces échéances. La consommation d'or noir sera tirée principalement par les secteurs des transports routier, aéronautique et pétrochimique. A moyen terme, elle bénéficiera aussi des prix plus faibles qu'anticipé. Selon l'Opep, la consommation devrait ainsi s'établir à 99,2 mbj en 2021, contre 93 mbj en 2015, une prévision relevée de 1 mbj par rapport à celle publiée l'an dernier. Cependant, à plus long terme, les mesures d'efficacité énergétique combinées aux nouveaux développements technologiques - comme les véhicules roulant aux carburants alternatifs - devraient très légèrement peser sur la demande, attendue à 109,4 mbj, soit 0,4 mbj de moins que l'estimation précédente. Depuis deux ans, la production a dépassé la demande, entraînant une chute des prix, qui étaient parfois supérieurs à 100 dollars le baril en juin 2014 et qui sont descendus à moins de 30 dollars en février. B. A./Agences Le Baril en hausse à Londres et à New York Les prix du pétrole poursuivaient leur rebond, hier, en cours d'échanges européens alors que les marchés se stabilisaient dans l'attente du résultat de l'élection présidentielle américaine. En début d'après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 46,15 dollars sur l'Intercontinental exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de lundi dernier. Dans les échanges électroniques sur le New York mercantile exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre gagnait 5 cents à 44,94 dollars. Après avoir fortement reculé depuis la mi-octobre, les cours de l'or noir rebondissaient depuis lundi dernier, en partie soutenus par la perspective grandissante d'une victoire d'Hillary Clinton lors des élections présidentielles américaines. Depuis que la police fédérale américaine (FBI) a annoncé ne pas recommander de poursuivre la candidate démocrate, les analystes estiment que les chances d'une présidence Donald Trump sont amoindries. «Une victoire d'Hillary Clinton est largement perçue comme un signe de stabilité pour les marchés, aussi bien aux Etats-Unis que dans le reste du monde», expliquait un analyste. Par ailleurs, les marchés attendaient la publication hebdomadaire des réserves de pétrole des Etats-Unis, publiées chaque mercredi par le Département américain de l'Energie (DoE).