Le trio à cordes féminin Zilliacus Persson Raitinen suédois proposera une Suite en la majeur pour violon alto et violoncelle de Jean Sibelius, le mythique Trio à cordes op. 9 no 3 en do mineur de Ludvig van Beethoven et une pièce contemporaine écrite en 2014 par la compositrice suédoise Britta Byström La huitième édition du Festival culturel international de musique symphonique d'Alger, dont le coup d'envoi a été donné mercredi dernier à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaih, se poursuit aujourd'hui, avec un programme exceptionnel animé par les musiciens venus de Suède, du Mexique et de Corée de Sud. La Suède est présente à cette édition avec le trio à cordes féminin Zilliacus Persson Raitinen, composé de Cecilia Zilliacus, au violon qui est également soliste, de Johanna Persson, alto, qui est aussi membre de l'ensemble de musique de chambre Gageego et enseignante à l'Ecole supérieure de musique à Göteborg et Kati Raitinen, violoncelle également soliste dans l'Orchestre royal de Suède (Hovkapellet). Dans la présentation de ce trio suédois créé en 1999, il est souligné qu'il «explore de façon continue le riche répertoire existant pour trio à cordes et contribue à travers ses nombreuses nouvelles commandes aux compositeurs à son enrichissement. Le trio travaille régulièrement avec d'autres ensembles de musique de chambre dans des constellations plus grandes», et que, par ailleurs, le trio organise depuis 2007 un cycle de concerts «de proximité» intitulé «Enfin lundi», à la salle de concert de Stockholm avec chaque fois un musicien invité avec lequel elles jouent. Outre le répertoire classique de musique de chambre, le trio collabore avec des musiciens d'autres genres (jazz, musique folklorique, live-sampling), ce qui a mené a des collaborations extraordinaires, de nouvelles combinaisons et arrangements. Le Trio Zilliacus Persson Raitinen, a remporté plusieurs prix lors de son parcours musical, à l'instar du Prix de l'interprétation de l'Académie royale en 2014, le Prix Kurt Persson pour la culture en 2009 et Deux Grammis (prix pour le meilleur disque en Suède). Au programme de cette soirée, le trio suédois proposera aux mélomanes présents, une Suite en la majeur pour violon alto et violoncelle du compositeur Jean Sibelius, le mythique Trio à cordes op. 9 no 3 en do mineur de Ludvig van Beethoven et une pièce contemporaine écrite en 2014 par la compositrice suédoise Britta Byström intitulée Inte nudda golv. Le public découvrira également les ensembles venus du Mexique et de Corée du Sud. Pour rappel, le coup d'envoi de cette 8e édition a été donné avec un concert d'ouverture exceptionnel de l'Orchestre symphonique d'Alger (OSN) sous la baguette du maestro Amine Kouider, marqué par des hommages à titre posthume à de grand noms de la musique universelle, à l'instar de l'auteur-compositeur algérien Mahboub Bati, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba et le compositeur italien Ennio Morricone dont les œuvres ont été revisitées. Accompagnée par l'OSN, la soprane algérienne Amel Brahim-Djelloul a, pour sa part, gratifié le public venu en nombre à cette soirée, de célèbres chansons puisées du répertoire algérien, dont Amedyaz (Le poète) du chanteur Idir. La deuxième soirée du festival a été marquée, jeudi passé, par les récitals animés par des musiciens et orchestres d'Afrique du Sud, du Japon, de Syrie et Tunisie, devant un public nombreux. L'Orchestre de l'Afrique du Sud, a ouvert la soirée avec une dizaine de pièces aux contenus classique et populaire, rendues en deux parties dans une ambiance festive. Le pianiste japonais Toshiki Usui et sa compatriote Enokido Fuyuki au Koto (harpe japonaise), composant le Duo Yokohama Sinfonietta, ont offert un grand moment de musique, alignant dans un exercice de virtuoses, six pièces dans un genre traditionnel aux arrangements modernes. La Chorale de chambre de l'Institut supérieur de musique de Syrie, composée de douze choristes, dont six femmes, dirigée par le chef de chœurs Missak Baghboudarian a proposé aux amoureux de la musique un voyage poétique et musical à travers une dizaine de pièces populaires du patrimoine proche-oriental de la Syrie, au Liban, en passant par le folklore irakien, cloturant en beauté avec Leyletna de Zaki Nassif. Sous la direction de Hafed Makni, l'Orchestre symphonique tunisien a choisi pour clore la soirée, un florilège d'une dizaine d'œuvres de référence appartenant à de grands compositeurs de la musique universelle. Le 8e Festival culturel international de musique symphonique se poursuit jusqu'au 4 décembre, avec 14 pays, dont l'Espagne, l'Autriche, et la France, invitée d'honneur, au programme de la soirée de d'hier. Le commissaire du Festival international de musique symphonique, Abdelkader Bouazara, a souligné que «c'est un grand bonheur de voir que plusieurs soirées se jouent à guichet fermé, illustrant qu'Alger est la capitale de musique symphonique se déroulant dans ce joyau qu'est le nouvel Opéra d'Alger Boualem-Bessaih. Un phare pour le rayonnement de la culture en Algérie». Il a ajouté ; «Je dois saluer les diplomates, et les ambassades en Algérie qui ont soutenu l'édition de cette année en s'impliquant réellement pour la réussite de ce festival, notamment en nous proposant des ensembles de hautes qualité. C'est un honneur d'offrir cela au public qui partage avec nous l'amour de la musique universel qui transcende toutes les frontières.» Cette édition, dont la France est le pays invité d'honneur, est dédiée symboliquement à la mémoire du président cubain et leader historique de la révolution cubaine, Fidel Castro, décédé le 25 novembre dernier. S. B.