L'accord historique d'Alger a été concrétisé pour rééquilibrer un marché qui a longtemps bénéficié d'un trop plein de l'offre mondiale. Sitôt l'entente scellée entre les pays du cartel, les prix ont redécollé. A vienne, il y a eu des télescopages d'intérêts, puisque l'adhésion de l'Indonésie à l'Opep a été gelée en raison de son refus à accepter de baisser le volume de sa production. La Russie baissera sa production de 300 000 barils/jour. L'Iran augmentera la sienne de 90 000 barils/jour. Les pays non membres de l'Opep sont appelés à s'associer au consensus trouvé entre les pays membres de l'Opep, pour l'instant, il s'agirait d'une réduction consentie de 600 000 barils/jour. L'Opep vient donc de redresser la barre des prix du baril de pétrole à Vienne en concluant l'accord d'Alger sur la réduction de la production afin de mettre un terme au trop plein de l'offre. Les marchés ont réagi immédiatement pour redresser les prix atteignant leurs plus hauts niveaux en plus d'un mois. Le baril vaut après l'annonce des négociations de Vienne, conformément aux accords d'Alger, 52,73 dollars pour le Brent de la mer du nord et 50,24 dollars pour le WTI. Le cours de Brent de la mer du nord a augmenté jeudi vers midi à 52,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 67 cents par rapport à la clôture de mercredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de janvier gagnait 55 cents à 49,99 dollars. L'accord de réduction de la production selon les agences de presse entrera en vigueur le 1er janvier 2017, d'après le président de l'Opep Mohamed Saleh Al Sada. Cette décision intervient pour aider l'industrie pétrolière à revenir à l'investissement, et pour sécuriser l'offre sur le moyen et long termes affirmant dans ce sens que la durée de cet accord sera de six mois renouvelables pour prendre en considération les conditions du marché et ses perspectives. Concernant le partage de la baisse de production, l'Arabie Saudite réduira la sienne de 486 000 barils/jour, l'Irak de 210 000 barils/jour. Par contre, l'Iran procèdera à une augmentation de sa production de 90 000 barils/jour. Pour ce qui est de l'Algérie, elle diminuera sa production de 50 000 barils/jour sachant qu'elle avait produit 1,089 mbj en octobre, selon les données de l'Opep. Les Emirats arabe unis et le Koweït vont réduire leur production de 139 000 b/j et 131 000 b/j respectivement. L'Opep a décidé de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour (bj) à partir du 1er janvier 2017 pour porter son plafond à 32,5 millions de barils par jour, et ce, tout en imposant des quotas précis aux différents pays avec la mise en place d'un comité de surveillance. Les plus fortes baisses de production seront supportées par l'Arabie Saoudite (-486 000 b/j), l'Irak (-210 000), les Emirats arabes unis (-139 000) et le Koweït (-131 000), alors que l'Algérie réduira son volume d'extraction de 50 000 b/j. Par contre, l'Iran a obtenu gain de cause et va pouvoir augmenter sa production de 90 000 b/j, alors que la Libye et le Nigeria sont exemptés des limitations en raison des conflits auxquels ils font face et de leur impact sur leurs finances, et l'Indonésie, qui a refusé de souscrire à l'accord, a vu son adhésion à l'Opep gelée. La Conférence a nommé Estévao Pedro, gouverneur pour l'Angola, président du Conseil des gouverneurs de l'Opep pour 2017. La prochaine réunion ordinaire se tiendra à Vienne le 25 mai 2017.