Neuf troupes et trois théâtres régionaux Batna, Béjaïa et Tizi Ouzou sont en lice dans ce festival. En marge des représentations théâtrales, un colloque sur «l'identité dans le texte théâtral» sera organisé. Le coup d'envoi de la 8e édition du Festival culturel national de théâtre amazigh a été donné samedi dernier au théâtre régional de Batna dans une ambiance de joie rehaussée par la musique folklorique chaouie authentique. Ce festival de création artistique et culturelle aspire «à jeter les bases d'un théâtre d'expression amazighe qui concourt à une société conciliée avec elle-même et riche par sa diversité culturelle», a indiqué le commissaire du festival, Salim Souhali dans une allocution d'ouverture, rapporte l'APS. La cérémonie d'ouverture du festival, dont la durée a été réduite à une semaine au lieu 10 jours, a été marquée par des hommages rendus à des figures de la culture et du théâtre amazighs. En présence du wali de Batna et des autorités locales, les organisateurs ont honoré trois figures de la culture dans le pays chaoui en l'écrivaine Saïda Abouba, le journaliste Noureddine Bergadi et l'universitaire Leïla Benaïcha, avant de présenter les membres de jury présidé par Djamel Nahali. Cette cérémonie d'ouverture a également été marquée par la présentation du monologue Saliha n'ouakim n'thekliheth de l'association Aurès pour la culture et les sciences humaines de Batna. L'actrice Rahma Kalla, dans un monologue présenté hors compétition, a subjugué le public par son talent et sa virtuosité. Le destin tragique de Saliha tazadaïth (la pure) a été habilement narré dans une quarantaine de minute, rapporte le site chaoui «Inumiden». Neuf troupes et trois théâtres régionaux Batna, Béjaïa et Tizi Ouzou sont en lice durant le festival placé sous le slogan «Créativité et art au service de l'unité nationale», a indiqué Souhali dans une conférence de presse. Il a également annoncé l'organisation, en marge des présentations théâtrales, d'un colloque sous le thème : «L'identité dans le texte théâtral», animé par plusieurs spécialistes. En marge de ce festival, une exposition de vente de livres en tamazight et une exposition de bijoux traditionnels conçus par des artisans de Tamanrasset. Le coup d'envoi de la compétition officielle a débuté hier avec l'entrée en lice de l'association culturelle Ithran-Takerboust de Bouira avec la pièce «Taydma Tadart» suivi d'une autre pièce de l'association Iwal de Bouandas intitulée «Bouthloufa». La compétition se poursuivra au rythme de deux pièces par jour, la première à 14 heures et la deuxième à 19 heures. Les troupes participantes sont la coopérative théâtrale «machahu» d'Iferhounen de Tizi Ouzou avec «Tadsa Di Twaghit», l'Association culturelle Tagherma d'Akbou de Bejaia avec «Jule César». l'Association culturelle Awal Bouandes de Sétif avec «Bouthloufa», l'association culturelle Numidia d'Oran avec «Boutafoust», Troupe Debza d'Alger «Aghmis Ou Massloube», le Théâtre régional de Batna avec «Asli d taslit», l'Association culturelle El Forkan de Grara de Ghardaïa avec «Dzaïr annegh soughram», la coopérative Al Fada Al Azraq de Batna avec «Halazoum», l'association culturelle Thaghit nazjar Imoula Djanet d'Ilizi avec «Iman Jirmoudtane» le Théâtre régional de Béjaïa avec «Tirft Netzagui», le Théâtre régional de Tizi Ouzou avec «Ahitous» et le Théâtre régional de Batna avec «Asli d taslit» atna. Pour rappel, les lauréats de la 7e édition du Festival national du théâtre amazigh, finalement, sont les théâtres professionnels de Béjaïa et Tizi Ouzou qui ont raflé les meilleures distinctions. Béjaïa pour la pièce «Muh n'Terri» de Mohya, du metteur en scène Mihoubi Latrech, et le théâtre de Tizi Ouzou, le premier prix lui a été décerné pour la meilleure adaptation à Hamida Aït-Lhadj. S. B.