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La santé retrouvée du FLN augmente ses chances de gagner les législatives 2017 Retour des dissidents, assainissement des mouhafadas et lutte contre l'argent sale
La nouvelle équipe dirigeante du FLN redouble d'efforts pour réussir sa mission d'unifier les rangs du parti, à l'approche d'une échéance électorale décisive. Djamel Ould Abbès, le nouveau secrétaire général, applique davantage d'ardeur dans sa mission. Autour de lui, des cadres et des militants engagés. Ils ont lancé un appel aux dissidents et ces derniers, exception faite de Belkhadem, ont répondu par l'affirmative, en réintégrant la maison-mère, sans condition aucune. C'est comme s'ils n'attendaient que cette occasion pour revenir dans le giron familial et retrouver chacun sa place et son rôle. «Le SG du FLN les a déjà chargés de certains dossiers. Ils ont commencé leur travail. Ils ont l'expérience et l'expertise», a indiqué hier Hocine Khaldoun, membre du bureau politique et responsable de l'information, citant entre autres, les deux anciens ministres, Amar Tou et Rachid Harraoubia. C'est le moment des réconciliations, mais aussi du grand ménage. Pour cause, le FLN est infecté par l'argent sale, selon les propres propos d'Ould Abbès qui, sans tergiversation et sans se référer à aucune autre partie, a ordonné la mise en place d'une commission du patrimoine, présidée par l'ancien ministre des Finances, Mohamed Djellab qui est aussi le président de la commission des finances du parti. Décision prise après 113 auditions de mouhafed des 48 wilayas du pays où ont été abordés les problèmes d'ordre organique, juridique et autres. «Le SG a auditionné 113 mouhafed. Les discussions ont révélé le squat de locaux de mouhafadas et d'autres biens immobiliers. Chose inacceptable. Le SG a ordonné une enquête sur l'acquisition illégale de ces biens. Les mis en cause seront poursuivis en justice». Dans une autre déclaration à la presse, l'ancien ministre de la Santé s'est montré des plus ferme, allant jusqu'à accuser, sans le citer, Amar Saâdani. «L'argent sale, ce qu'on appelle la chkara, est devenu un véritable fléau. Ils ont sali le parti et le drapeau. Même du temps du parti unique, cela n'existait pas». Et de poursuivre: «J'ai eu des informations très graves à ce sujet. Je prendrai des mesures très sévères. Que tous sachent qu'avec Ould Abbès, la chkara, c'est fini !» D'un même ton ferme, il dira que le dossier Belkhadem est clos, rappelant le décret «bannissant Belkhadem de toutes les institutions et du parti». Ould Abbès est très en colère contre Belkhadem suite à ses propos «malveillants» à la chaîne de télévision américaine, CNN, alors qu'au téléphone, l'ancien chef du gouvernement montrait une certaine disponibilité à adhérer à la démarche de la nouvelle équipe dirigeante, suite à la destitution de Amar Saâdani. Autres militants FLN non désirés, les mouhafed d'Oran, Jijel, Aïn Defla, Tébessa et Aïn Temouchent. Ils ont été limogés et remplacés par d'autres dont un ancien ministre et un ancien sénateur. Dans les jours à venir, Ould Abbès réunira l'ensemble des mouhafed et leur donnera les instructions nécessaires pour aborder les prochaines législatives. Une feuille de route bien précise qui portera, entre autres, sur l'installation des commissions des élections au niveau des wilayas. Le chargé de l'information au FLN, Hocine Khaldoun, soutien que le nouveau SG et l'équipe qui l'entoure ont bien réussi leur travail. L'opération, à travers ses différentes étapes, a donné de bons résultats, a-t-il dit. Parallèlement à ce travail interne, le secrétaire général du FLN, en sa qualité de premier représentant du parti (après le président Bouteflika qui est le président du parti), ne manque pas d'honorer des engagements externes. Hier, dans l'après-midi, il s'est réuni séparément avec les deux ambassadeurs de Suisse et de France, certainement pour débattre de la nouvelle situation organique du plus vieux parti et de sa santé retrouvée. Un atout sûr qui augmente ses chances de remporter, haut la main, les prochaines élections et disposer du plus grand nombre de sièges dans les différentes assemblées. K. M.