Les lauréats du Grand Prix Assia-Djebar du roman pour l'année 2016 ont été dévoilés, mercredi dernier, lors d'une cérémonie, à Alger, au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal, en présence de plusieurs ministres, dont le ministre de la Communication, Hamid Grine, du P-dg du Groupe Anep, Djamel Kaouane, coorganisateur de l'événement, et de figures de la scène culturelle et médiatique. Ce Grand Prix du nom de la célèbre écrivaine, historienne et cinéaste algérienne disparue en 2015, est revenu à Samir Kacimi pour son roman en langue arabe Kitab El Macha'a, à Lynda Koudache pour son œuvre en tamazight Tamachahut Taneggarout et à Djamel Mati pour le roman en langue française Yoko et les gens du Barzakh. Cofinancé par l'Anep (Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité) et l'Enag (Entreprise nationale des arts graphiques), le Grand Prix Assia-Djebar est doté d'une valeur de 1 000 000 de dinars pour chaque langue. Un total de 76 romans (34 en arabe, 32 en français et 10 en tamazight) concouraient pour cette seconde édition, a indiqué la présidente du jury, l'universitaire Najet Khedda. La présidente du jury s'est par ailleurs félicitée de la «percée qualitative des œuvres littéraires soumises cette année au vote du jury, composé d'universitaires et d'auteurs dans les trois langues». L'universitaire a aussi considéré que le Grand Prix Assia-Djebar et d'autres distinctions mettant en avant la créativité littéraire algérienne, constituaient autant de jalons sur la voie d'édification d'une nation algérienne à la fois moderne et ancrée dans des valeurs civilisationnelles séculaires, une vision également portée par les romans d'Assia Djebar. Il est à noter que l'Anep, coorganisatrice de ce grand prix dédié à la promotion de la créativité littéraire, s'investit de plus en plus dans le secteur de l'édition avec cette année plus d'une quarantaine de nouvelles publications dont celles de jeunes auteurs algériens. L'Anep renforce également sa politique de promotion et de diffusion du livre notamment avec son rendez-vous hebdomadaire de rencontres entre les auteurs et les lecteurs, devenu incontournable à la librairie Chaïb-Dzaïr. Les éditions Anep s'investissent également dans la publication de livres en langue amazighe en partenariat avec le HCA (Haut commissariat à l'amazighité), ainsi que les ouvrages en braille. A ce sujet, M. Kaouane, avait récemment déclaré : «Nous allons investir dans certains équipements, pour pouvoir éditer des livres en braille. Nous allons également organiser un réseau spécifique de diffusion et de distribution, pour offrir ces livres gratuitement aux établissements.» S. B./APS