L'inhalation du monoxyde de carbone, émanant des appareils de chauffage non-conformes, défectueux ou mal installés, tue encore en Algérie. 120 morts et 2 100 personnes sont secourus en moyenne chaque année. Ni les innombrables campagnes de sensibilisation ni les appels à la vigilance et au respect des consignes de sécurité, renouvelés chaque année, ne sont venus à bout des accidents dus au monoxyde de carbone. Ce tueur silencieux continue de faire des victimes. L'inhalation du monoxyde de carbone, émanant des appareils de chauffage non-conformes, défectueux ou mal installés, tue encore en Algérie. 120 morts et 2 100 personnes sont secourus en moyenne chaque année. Ni les innombrables campagnes de sensibilisation ni les appels à la vigilance et au respect des consignes de sécurité, renouvelés chaque année, ne sont venus à bout des accidents dus au monoxyde de carbone. Ce tueur silencieux continue de faire des victimes. De nombreux décès sont enregistrés chaque année et ceci souvent par négligence, des gestes simples qui ne sont pas accomplis pour garantir la fiabilité des équipements à combustion. Le bilan établi par la Protection civile pour les neuf premiers mois de l'année 2016 fait état de 79 morts et de 1 065 blessés. Ce qui constitue une preuve tangible que la politique de prévention que mènent, en aval, les autorités compétentes n'a rien changé et les usagers n'ont pas encore atteint un niveau de prise de conscience à même de veiller aux règles de sécurité. Le véritable problème se situe en amont. Il concerne l'importation des produits électroménagers et électriques. Les Douanes algériennes saisissent, chaque année, en moyenne, 1,2 million d'articles contrefaits, dont 3,37% sont des produits électriques et 0,3% des produits électroménagers. Parmi ces saisies, on retiendra une moyenne de 40 000 appareils de chauffage contrefaits et destinés au marché algérien. Importés de Chine, via la filière de Dubaï, ces produits causent des dégâts énormes dans les foyers algériens. Selon les constats et les rapports d'enquêtes des services de la Protection civile et des services de sécurité, «la majorité des décès par asphyxie causés par des gaz sont dus à une erreur de prévention en matière de sécurité, la mauvaise ou le manque de ventilation, la non-conformité des équipements de chauffage, le mauvais montage et l'installation de ces équipements par un personnel non qualifié». Une vérification rigoureuse des appareils en vente doit se faire par un professionnel. Car le citoyen ne peut déceler les anomalies et reste attiré par les prix bas affichés. A noter que les interventions des secouristes de la Protection civile ont permis de sauver des vies humaines. Trois membres d'une même famille sont décédés il y a une vingtaine de jours, à Miliana (Ain Defla) après avoir inhalé du monoxyde de carbone. La mère a été sauvée par les éléments de la Protection civile et a été transportée dans un état critique à l'hôpital de Miliana selon la Protection civile. La cause du décès des trois membres de cette famille est due à l'inhalation de monoxyde de carbone provenant d'un appareil de cuisson (Tabouna) défectueux. Enfin, hormis la sensibilisation des citoyens sur le fléau des risques d'asphyxie, il faut pointer du doigt la passivité des pouvoirs publics, en l'occurrence le ministère du Commerce, qui permet l'importation d'appareils de chauffage non conformes aux normes de sécurité. Malheureusement dans cette activité foisonnent des non professionnels et des opérateurs avides de gain rapide, conduisant à la commercialisation et l'installation d'appareils non conformes. F. O.