Le sujet lié à la réforme de la finance mondiale continue à être au centre des débats dans les rencontres internationales. Et ce, notamment en prélude au sommetdu G20 prévu en avril prochain à Londres. Dans ce cadre, les Européens se sont retrouvés, hier à Berlin, sur invitation de la chancelière allemande Angela Merkel pour tenter d'affirmer leur unité sur cette question, c'est-à-dire la réforme financière mondiale. Cette réunion, qui a regroupé les grands argentiers européens du G20 ((France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne, Espagne et Pays-Bas), s'est tenue sur fond de récession propice aux replis protectionnistes et de tourmente financière en Europe de l'Est. Ce sommet européen devait permettre, selon la chancelière allemande, «de prendre des décisions sur des mesures envisagées» pour réformer la finance internationale, «afin d'arriver unis et pleins d'ambitions à Londres» où le président américain Barack Obama fera ses premiers pas sur la scène internationale. La dégradation vertigineuse des banques en Europe de l'Est et les menaces qu'elle fait peser sur le secteur financier de l'Ouest, était également au menu des discussions de cette rencontre informelle. Au moment où les Européens cherchent à adopter de «vraies réponses» en matière de régulation des marchés financiers, les Américains écartent tout besoin de nationalisation ou d'aide. En effet, selon les informations rapportées par les journaux américains et autres agences, le P-DG de Bank of America, Ken Lewis, a écarté tout besoin de nationalisation et même de nouvelle aide publique supplémentaire aujourd'hui, Par ailleurs, le département du Trésor américain a annoncé samedi avoir lancé une réduction des impôts retenus à la source, une mesure contenue dans le plan de relance économique de 787 milliards de dollars promulgué la semaine dernière par le président Barack Obama. Selon le Trésor américain, «95% de toutes les familles au travail bénéficieront d'une réduction d'impôts» et dès le 1er avril «le foyer moyen» aura «au moins 65 dollars de plus tous les mois». Les services du fisc avaient déjà commencé à envoyer des instructions aux employeurs pour réviser à la baisse le montant des impôts retenus à la source, a signalé le secrétaire au Trésor, Tim Geithner. Le tiers du montant global du plan de relance américain est constitué d'allègements fiscaux, y compris la mesure sur l'allègement des impôts sur les revenus annoncée durant la campagne électorale de M. Obama. R. E.