La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a affirmé que le projet de loi portant Code pénal criminalisant la fraude aux examens et concours a pour objectif de préserver la crédibilité des examens nationaux reconnus. Intervenant lors d'une conférence de presse en marge de sa réunion avec les responsables des Conseils du corps d'inspection, la ministre a indiqué que le projet de loi est un moyen pour préserver la crédibilité des examens nationaux reconnus et éviter tout «dérapage». Mme Benghabrit a mis l'accent sur l'importance de ce projet de loi qui, a-t-elle dit, «demeure sujet de débat», pour «garantir le respect des valeurs en tant que référence fondamentale dans la société». L'intervention du gouvernement est nécessaire afin de protéger la société de tels actes négatifs qui «portent atteinte à la crédibilité de l'examen» même s'ils sont commis par l'élève «inconsciemment», a souligné la ministre de l'Education, indiquant que «la discipline» figure parmi les objectifs du secteur de l'éducation. Rappelant la campagne lancée par ses services, avec le concours des parents d'élèves, pour préserver la crédibilité de l'examen du baccalauréat, la ministre a appelé les médias à éviter les titres à sensation à même de perturber les candidats, ces derniers passant par une période sensible qui nécessite «calme et stabilité». Soulignant l'impératif de réunir «un minimum de consensus» pour préserver la crédibilité de l'examen, Mme Benghabrit a fait savoir que les autorités concernées ont mobilisé tous les moyens juridiques, matériels et pédagogiques pour que cet examen crucial ne soit pas entaché par la fraude et autres dérives. La ministre insistera cependant pour souligner que la probité du baccalauréat, qui est considérée comme un défi national, est la responsabilité de tout un chacun. Pour rappel, le ministère de la Justice s'attelle à l'élaboration de plusieurs textes de loi s'inscrivant dans le cadre du plan d'action du gouvernement dont un avant projet de loi modifiant et complétant l'ordonnance 66-156 du 8 juin 1966 portant Code pénal qui prévoit la criminalisation de certains actes comme la fraude aux examens et concours et une reconsidération des peines prévues à cet effet». Par ailleurs, Mme. Benghabrit a indiqué que l'évaluation du premier trimestre se fera le 28 janvier prochain, annonçant par la même occasion l'organisation, par son département ministériel, le 31 janvier d'une rencontre sur «la pédagogie intégrée», eu égard aux «carences» enregistrées dans ce domaine.