Les walis d'Adrar et de Tamanrasset rencontrent à Adrar leurs homologues du Nord-Mali, les gouverneurs de Kidal, Taoudénit et Menaka. A ces cinq responsables se sont joints un directeur central du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et un conseiller du ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l'Etat du Mali, les walis-délégués de Bordj Badji Mokhtar et d'In Guezzam, les présidents des Assemblées populaires des wilayas (APW) d'Adrar et de Tamanrasset et les maires de Bordj Badji Mokhtar, Timiaouine et Tin-Zaouatine, ainsi que des directeurs d'exécutif. Deux ateliers se départageront les travaux de cette rencontre de deux jours, où sont représentés les différents secteurs et les corps constitués et sécuritaires. Le premier est consacré à l'ensemble des aspects liés au développement socioéconomique des régions frontalières alors que le deuxième atelier s'intéressera à la sécurité des frontières communes et débattra de l'ensemble des mesures afférentes. Ainsi, cet aréopage de responsables se retrouve pour débattre de la situation des zones frontalières et des moyens d'y impulser une dynamique de développement, avec la relance des décisions arrêtées lors de la rencontre de Kidal, en 2008, et la mise en œuvre des recommandations du dernier Comité bilatéral frontalier (CBF). Le développement socioéconomique de ces zones communes arides est assurément dans l'intérêt de leurs habitants, d'abord, qui pourront vivre sans se faire continuellement martel en tête pour leur sécurité, l'eau, l'éducation des enfants, l'approvisionnement en nourriture, la prise en charge de leurs bestiaux ou lopins de terre… Ensuite, des responsables qui n'auront plus à gérer des pénuries et/ou des situations de crises. Les populations qui vivent dans ces régions sont en effet confrontées à tous les aléas du milieu désertique, auxquels s'est ajoutée, ces dernières années, l'insécurité. Aussi, l'alliance de tous les efforts pour rétablir la sécurité apparait-elle comme la pierre angulaire de toutes actions, initiatives, plans ou politiques de développement qui devront être mis en œuvre, et dont ces Algériens et Maliens, qui ont toujours vécu en bonne intelligence, ont grandement besoin. Si la sécurité est assurée, les responsables locaux savent y faire et les administrations centrales les laissent faire, ces régions ont des chances de redevenir ces zones-tampons, véritables plaques tournantes du commerce frontalier, qu'elles ont été dans un passé récent. Avec les progrès technologiques et les développements des moyens de communications, elles peuvent même attirer de nouvelles activités et constituer un pôle économique pour les deux pays. Et le développement inclusif, avec l'éducation, sont la meilleure arme contre l'insécurité et la plus fiable garantie de paix. H. G.