Photo : Riad De notre envoyé spécial à Oran Amirouche Yazid La capitale de l'Ouest, Oran, tente tant bien que mal de se faire belle pour accueillir le chef de l'Etat, attendu demain pour une visite de travail et d'inspection. Abdelaziz Bouteflika reviendra à Oran le jour de la commémoration de la nationalisation des hydrocarbures, après l'avoir sillonnée dans un contexte marqué par la tenue d'une rencontre extraordinaire de l'OPEP en pleine période de crise économique qui continue d'imposer des interrogations. Les autorités locales sont visiblement mises à rude épreuve en ce sens que le chef de l'Etat tient à marquer la symbolique de la nationalisation des hydrocarbures. Il est d'ailleurs attendu que Abdelaziz Bouteflika prononce un discours dans la ville d'Arzew, où une série d'inaugurations est au programme. Il inspectera quelques chantiers en cours de réalisation. Cette visite à Oran s'inscrit globalement dans le cadre de l'évaluation du rythme de développement connu par les différentes wilayas du pays. Après s'être rendu, la semaine dernière, dans la ville des Roses, il a rendez-vous avec la population oranaise, qui, dans l'après-midi d'hier, donnait l'impression de ne pas être connectée à l'événement. Il faudrait peut-être attendre les ultimes heures avant l'arrivée de Bouteflika sur les lieux pour voir les enfants d'El Bahia investir les artères principales de la ville. Il semble néanmoins qu'Arzew, «la capitale des hydrocarbures» est le lieu où se concentre les préparatifs. C'est, éventuellement, pour cette raison que la ville d'Oran est moins bavarde que d'habitude. Commémoration oblige, le chef de l'Etat axera, selon toute vraisemblance, son discours sur la question de la nationalisation des richesses souterraines du pays et son corollaire la souveraineté nationale. La problématique demeure d'actualité en ce sens que les hydrocarbures sont au centre de grands enjeux géopolitiques particulièrement en cette période de crise mondiale qui s'entête à ne pas révéler ses secrets. S'il est incontestable que la nationalisation des hydrocarbures, arrachée il y a 38 ans, reste irrémédiablement une étape charnière dans l'histoire de l'Algérie, il n'en demeure pas moins qu'un tel acquis dicte aujourd'hui de nouvelles exigences. Bouteflika ne manquera certainement pas l'occasion de rendre hommage aux auteurs de la nationalisation tout en invitant les jeunes à croire en leur avenir et, donc, à celui de leur pays. Il convient de souligner que, après Oran, Bouteflika est annoncé vers la fin du mois en cours dans la wilaya de Sidi Bel Abbès. Il entamera le printemps dans la capitale des Zibans, Biskra.