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«Aucune date arrêtée pour la hausse du prix de l'eau pour les gros consommateurs» Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali :
Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a qualifié la problématique de la protection de l'environnement «cause nationale» qui nécessite la mobilisation de tous. Intervenant à l'ouverture d'une session de formation sur le thème de l'environnement au profit des journalistes, organisée, jeudi dernier à la Maison de l'environnement de Tipasa par le Conservatoire national des formations à l'environnement (Cnfe), le ministre dira que si on veut réussir dans ce domaine, nous devons assurer l'ancrage de la citoyenneté qui est une entité fondamentale. Car, expliquera-t-il, la préservation de l'environnement est la responsabilité de tous vis-à-vis des générations futures. Interrogé par la Tribune sur ce qui est fait ou envisagé pour réactiver les services de l'environnement au niveau communal, qui pourraient constituer un catalyseur pour l'impulsion d'une dynamique locale, le ministre dira que ces services doivent effectivement étendre, renforcer et diversifier leur action pour contribuer de manière optimale à la préservation de l'environnement. Pour appuyer ses propos, il indiquera que deux textes du code communal stipulent que l'Assemblée populaire communale doit former en son sein des commissions permanentes pour les questions relevant de son domaine de compétence notamment celles relatives à la santé, l'hygiène et la protection de l'environnement. «Une feuille de route est en cours d'élaboration pour réactiver le rôle des services de l'environnement au niveau communal et pour faire ainsi un lien entre les politiques environnementales et la société civile», a-t-il expliqué. «Notre mission est d'accompagner ces services et commissions de l'environnement au niveau communal. Le contrôle dépend des services spécialisés dans la vie sociale. On œuvre pour consacrer la démocratie participative», ajoutera-t-il. M. Ouali s'est ensuite rendu au barrage Boukerdane à Sidi Amar, où il s'est enquis de son taux de remplissage, avant d'écouter un exposé sur le secteur de l'hydraulique dans la wilaya. En réponses aux questions des journalistes présents, le ministre insistera pour préciser que la détermination d'une date pour le relèvement de la tarification sur l'eau pour les clients dont le volume de consommation est de plus de 25m3/J, n'est pas à l'ordre du jour. «Une réflexion est engagée, mais aucune date n'est arrêtée», affirmera-t-il. «L'Etat à la charge d'appliquer la justice sociale en consacrant la justice dans la distribution, de l'eau partant de la base ‘‘qui consomme plus, paye plus''. Il est inadmissible que le client modeste soit placé au même rang que l'usine, l'hôtel ou les entreprises consommant beaucoup d'eau», a-t-il relevé à ce propos. «Les efforts de l'Etat sont actuellement axés sur l'efficience économique, en vue de l'ancrage d'une culture de rationalisation de l'usage des ressources en eau», précise M. Ouali. Le ministre avait annoncé, dans des déclarations précédentes, que ses services allaient réétudier la tarification de l'eau, en tant que produit soutenu, de façon à consacrer l'efficience économique, sans toucher aux catégories fragiles de la société (soit 18 millions d'Algériens). S'agissant de la généralisation, à tout le pays, du système d'approvisionnement en eau potable H24, M. Ouali a assuré, que c'est là l'objectif suprême de son département ministériel, qui sera concrétisé dans le moyen et le long termes, grâce à une stratégie de travail claire, basée sur trois facteurs essentiels. Parmi ces facteurs, le ministre cite la garantie et le soutien de l'approvisionnement en eau potable, précisant que 38% des communes du pays sont approvisionnées H24 en cette ressource vitale, 37% bénéficient de l'eau à des heures fixes de la journée, alors que le reste est approvisionné à raison de deux à trois jours. «Notre souci, actuellement, est de garantir cet approvisionnement et de relever les plages horaires fixées pour l'AEP en vue d'atteindre, à terme, le système en H24», a-t-il soutenu. L'autre facteur, a-t-il dit, est celui de veiller à mettre un terme aux fuites d'eau et aux raccordements illicites, tout en assurant l'entretien des réseaux, avec l'ancrage d'une culture de rationalisation de l'usage de l'eau, avec la réalisation d'installations pour son stockage. «Le véritable enjeux dans le monde d'aujourd'hui est la maîtrise de la gestion des installations en matière et leur préservation», a-t-il soutenu, soulignant l'importance des stations de dessalement d'eau de mer, réalisées ces dernières années, au titre de la «stratégie bien guidée du président de la République, qui a pu ainsi éviter à l'Algérie une crise de l'eau, l'année dernière, suite à une situation de sécheresse». F. O.