Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, qui avait annoncé, dans des déclarations précédentes, que ses services allaient réétudier la tarification de l'eau, en tant que produit soutenu, de façon à consacrer l'efficience économique, sans toucher aux catégories fragiles de la société (soit 18 millions d'Algériens), vient de confirmer que cette procédure n'est pas à l'ordre de jour. Par ailleurs, le ministre, plaide pour l'ancrage d'une culture de rationalisation de l'usage de cette ressource vitale. A cet effet, le ministre a assuré, en marge d'une session de formation au profit des journalistes sur le thème "L'environnement", que la détermination d'une date pour le relèvement de la tarification sur l'eau pour les clients dont le volume de consommation est de plus de 25M3/J "n'est pas à l'ordre du jour actuellement", mais est à l'étude. "Les efforts de l'Etat sont actuellement axés sur l'efficience économique, en vue de l'ancrage d'une culture de rationalisation de l'usage des ressources en eau", a précisé M. Ouali, avant d'ajouter que "l'Etat a la charge d'appliquer la justice sociale en consacrant la justice dans la distribution" de l'eau partant de la base "qui consomme plus, paie plus". "Il est inadmissible que le client modeste soit placé au même rang que l'usine, l'hôtel ou les entreprises consommant beaucoup d'eau", a-t-il relevé à ce propos. S'agissant de la généralisation, à tout le pays, du système d'approvisionnement en eau potable H24, M. Ouali a assuré, que c'est là l'objectif suprême de son département ministériel, qui "sera concrétisé dans le moyen et le long termes, grâce à une stratégie de travail claire, basée sur trois facteurs essentiels". Parmi ces facteurs, le ministre a cité "la garantie et le soutien de l'approvisionnement en eau potable", précisant que 38 % des communes du pays sont approvisionnées H24 en cette ressource vitale, 37% bénéficient de l'eau à des heures fixes de la journée, alors que le reste sont approvisionnées à raison de deux à trois jours. "Notre souci actuellement est de garantir cet approvisionnement et de relever les plages horaires fixées pour l'AEP en vue d'atteindre, à terme, le système en H24", a-t-il soutenu. L'autre facteur, a-t-il dit, est celui de veiller à mettre un terme aux fuites d'eau et aux raccordements illicites, tout en assurant l'entretien des réseaux, avec l'ancrage d'une culture de rationalisation de l'usage de l'eau, avec la réalisation d'installations pour son stockage. Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement a également rappelé, à l'occasion, la réception programmée, à l'horizon 2019, de neuf (9) barrages, dont cinq (5) au cours de cette année 2017. Ces barrages s'ajouteront, a-t-il dit, à la trentaine actuellement disponibles qui porteront les réserves en eau de huit (8) millions de M3 actuellement à 10 millions de M3. "Le véritable enjeu dans le monde d'aujourd'hui est la maîtrise de gestion des installations en matière et leur préservation", a-t-il soutenu, soulignant l'importance des stations de dessalement d'eau de mer, réalisées ces dernières années, au titre de la "stratégie bien guidée du président de la République, qui a pu ainsi éviter à l'Algérie, une crise de l'eau, l'année dernière, suite à une situation de sécheresse". Présidant l'ouverture d'une session de formation sur le thème de l'environnement au profit des journalistes, organisée à la maison de l'environnement de Tipasa, M. Ouali a qualifié ce thème de "cause nationale" qui nécessite la mobilisation de tous pour sa protection. Le ministre s'est rendu, par la suite, au niveau du barrage Boukerdane de Sidi Amar, où il s'est enquis de son taux de remplissage, avant d'écouter un exposé sur le secteur de l'hydraulique dans la wilaya.