Un grand soulagement pour les populations de l'ouest du pays qui ont toujours souffert du manque d'eau. L'entrée en service de la station de dessalement d'eau de mer d'El Macta, considérée comme l'une des plus grandes au niveau du bassin méditerranéen et en Afrique, est perçue comme une délivrance. C'est le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, qui a annoncé, jeudi, l'entrée en service de cette infrastructure d'eau située à l'est de la wilaya d'Oran. Dans une déclaration à la presse en marge de sa visite, le ministre a souligné que cette station alimentera également d'autres wilayas de l'ouest du pays en eau potable. Il s'agit de la 11e station du genre à l'échelle nationale, qui s'étend sur une superficie 17,4 hectares et produit 500 000 mètres cubes d'eau par jour. Disposant d'un laboratoire de contrôle de l'eau fonctionnant H24, cette station va permettre de soulager les populations qui souffrent énormément de la pénurie d'eau portable, notamment dans la région d'Oran et des wilayas environnantes. Pour Abdelkader Ouali, cet acquis traduit la volonté et la détermination du président de la République à assurer la disponibilité de cette ressource vitale et un équilibre entre les régions par le biais de transferts. Entrée en production depuis une semaine, cette station permettra l'ouverture de trois couloirs, un vers Oran à partir d'Aïn El Bya, le second pour alimenter Sig, Mohammadia et Mascara, et le troisième sera réservé à l'alimentation de Mostaganem. Initialement, ce projet était prévu pour la population de la wilaya d'Oran. Mais il s'est avéré, plus tard, que la capitale de l'Ouest est devenue une wilaya autosuffisante. Après avoir suivi un rapport sur les étapes de réalisation de ce projet d'un coût de 492 millions de dollars, Abdelkader Ouali a visité le laboratoire de contrôle relevant de la station, mettant l'accent sur le contrôle permanent de l'eau. La qualité de l'eau est conforme aux directives de l'Organisation mondiale de la santé et la réglementation de l'eau en vigueur en Algérie. Les analyses effectuées par ce laboratoire sont transmises à la Société de l'eau et d'assainissement d'Oran (Seor). Le dessalement s'effectue selon le système d'osmose inversé, considéré comme le plus propre et le plus économique dans ce genre d'industrie. Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement a annoncé la création prochaine, au niveau des wilayas et des daïras, de commissions de contrôle des infrastructures d'eau dans le but de préserver cette ressource vitale. Ces commissions, composées de représentants du secteur des ressources en eau, seront chargées du contrôle des ouvrages hydriques (barrages, réservoirs ...) et de tout ce qui a une relation avec l'eau pour une meilleure exploitation de cette ressource. L'Algérie dispose d'une disponibilité d'eau grâce au programme du président de la République doté de 50 milliards de dollars, a souligné Abdelkader Ouali, en rappelant que 31 barrages ont été réalisés dans le cadre de ce programme, neuf sont en cours pour être livrés en 2017 et dix autres sont programmés, en plus de la concrétisation de 123 000 kilomètres de réseaux d'eau et plus de 130 000 réservoirs. Ces acquis nécessitent un accompagnement et une rationalisation de l'exploitation de l'eau, a-t-il ajouté. Prix de l'eau potable: Pas d'augmentation Au sujet de la tarification de l'eau potable, Abdelkader Ouali a déclaré hier qu'«une augmentation n'est pas à l'ordre du jour». Cependant, il affirme que cette question fait l'objet de réflexion. Dans le même sens, le ministre a fait remarquer qu'il y a une différence dans la tarification entre l'eau consommée par les ménages et celle exploitée par les grandes installations et l'industrie. Le ministre a également fait part de mesures pour préserver l'eau, annonçant le lancement d'un nouveau mécanisme de contrôle du réseau d'eau dans toutes les grandes villes et autres villages du pays, en plus de la dotation de l'entreprise l'Algérienne des eaux (ADE) de véhicules et motocycles pour le contrôle.