Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis en avant les efforts de l'Etat pour préserver l'identité cultuelle et culturelle de l'Algérie ainsi que ses actions pour protéger les constantes religieuses et historiques de la société algérienne par l'organisation de plusieurs colloques nationaux et internationaux. En réponse, jeudi dernier, à une question orale d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les raisons de la non organisation de colloques sur la pensée islamique au cours des dernières années, M. Sellal a précisé que l'Etat avait «veillé ces dernières années à poursuivre (...) l'organisation de nombreux colloques nationaux et internationaux visant à préserver l'identité culturelle de notre pays et à protéger nos constantes religieuses et historiques face aux retombées de la mondialisation culturelle». Le Premier ministre a, à cet égard, rappelé l'organisation d'un colloque sur «la liberté de culte» en 2009 et de onze autres colloques nationaux et internationaux en 2011 dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Il a également cité le colloque international consacré à Malek Bennabi, le colloque sur l'Islam contre la violence et le colloque sur le thème «la fatwa entre règles de la charia et défis de la mondialisation», soulignant que ces rencontres «ont enregistré une forte participation de différents pays du monde islamique». M. Sellal a en outre évoqué le colloque international organisé en 2012 à Oran sur la 20e session de l'Académie islamique internationale du fiqh avec la participation de plus de 150 personnalités religieuses et scientifiques de différents pays arabes et occidentaux. Il a affirmé, à ce propos, «le souci de l'Etat» à consacrer le caractère annuel d'un nombre de ces colloques, à l'instar du Colloque du rite malékite à Aïn Defla, qui entame sa 12e édition et la 5e édition du Colloque historique sur Okba Ibn Nafi à Biskra, le Colloque sur le Soufisme à Relizane, le Colloque sur la Tradition du prophète (QSSL) à Constantine, ainsi que le Colloque sur le Coran à Chlef. Le Premier ministre a également souligné que les autorités compétentes, représentées par le ministère des Affaires religieuses, veillent à l'organisation annuelle du «Prix international de récitation et d'interprétation du Coran, ainsi que de la 18e édition de la semaine nationale du Coran». A ce titre, M. Sellal a également affirmé le souci des autorités publiques compétentes à publier les conclusions de ces colloques à travers des publications scientifiques qui sont au nombre de 60, ainsi que leur distribution dans les mosquées et les bibliothèques de wilaya, les centres culturels des communes, et les diverses sections du Centre culturel islamique. L'Etat, à travers ces efforts, «accorde une grande importance à la question de la consécration des valeurs de l'Islam qui repose sur la pensée modérée, de par son impact en terme de protection de notre identité et de préservation de notre société de toute forme d'extrémisme», a ajouté le Premier ministre. Par ailleurs, M. Sellal a précisé que le Colloque sur la pensée islamique, organisé lors des années 1980, et qui constituait une opportunité pour débattre de certains thèmes importants relevant de la jurisprudence musulmane (Fiqh), a contribué grandement à la renaissance culturelle au sein de la société islamique et à la consécration des valeurs nobles de l'Islam. «Indépendamment de la conjoncture politique, économique et sécuritaire qui a empêché l'organisation de ce colloque à partir des années 1990, l'Etat a veillé au cours des dernières années à inscrire son action dans l'esprit de ces rencontres», a conclu M. Sellal. R. N.