L'Agence nationale d'édition, de publicité et de communication (Anep) va élargir son horizon de diffusion avec la signature, hier à Alger, d'un protocole d'accord de partenariat avec la compagnie aérienne Tassili Airlines (TAL). Cet accord, signé par le P-dg de l'Anep, Djamel Kaouane, et son homologue de TAL, Belkacem Harchaoui, en présence du ministre de la Communication, Hamid Grine, porte sur la mutualisation des ressources des deux entreprises publiques pour l'exploitation des différents supports publicitaires de TAL, à l'échelle nationale et internationale. Ainsi, la compagnie aérienne se chargera, dans une première étape, de diffuser des produits publicitaires de l'Anep sur les écrans installés à bord de ses avions des lignes nationales et internationales, et d'autres supports publicitaires telle la revue de bord de la compagnie. L'accord ne se limite pas à cette diffusion sur écran et publication, mais ouvre également la voie à l'élargissement du partenariat entre les deux entreprises à d'autres domaines où l'Anep est bien établie tels l'édition, l'impression, la signalétique, le marketing et l'événementiel. M. Kaouane a, d'ailleurs, clairement défini l'objectif premier de l'accord qui est la publicité sur les écrans à bord des avions de TAL. Toutefois, poursuivra-t-il, l'Anep est prête à proposer ses services et son savoir-faire à tous les opérateurs, qu'ils soient publics ou privés. A ce propos, M. Grine renchérira en appelant les entreprises, notamment publiques, à sous-traiter avec les agences de communication qui ont de l'expérience et la compétence, comme l'Anep. Cet appel est d'autant plus opportun que M. Grine avait déploré, la veille à Tissemsilt, le flagrant manque de professionnalisme chez l'écrasante majorité des agences de publicité et de communication dont «95% n'ont aucune relation avec le secteur», avait-il révélé. C'est d'ailleurs pour ça que le ministère de la Communication recommande, depuis plus de deux années, aux entreprises publiques et à l'Anep d'établir des accords d'offres et/ou d'échanges de services qui profiteraient aux deux parties. Mettant à profit l'occasion, il formulera le souhait qu'au regard de l'accord Anep-TAL, les autres en prendront de la graine et suivront l'exemple en engagent des contrats avec l'Anep. Le ministre se gardera cependant de toute volonté d'exclure ou de favoriser des entreprises ou un secteur. «Je ne demande pas un régime de favoritisme, mais d'exiger, sans aucune appartenance, les critères de compétitivité, d'expérience et de compétence auxquelles l'Anep répond», dira-t-il, pour prévenir les conclusions et/ou interprétations qu'on pourrait donner à son appel. Enfonçant le clou, M. Grine s'interrogera sur les raisons qui poussent de nombreuses entreprises publiques à bouder l'Anep pour confier leurs marchés à des agences moins compétentes et compétitives. Les réponses sont à chercher en dehors du cadre du professionnalisme et de la productivité. Soutenant le propos du ministre, M. Harchaoui dira que TAL a opté pour l'Anep sur la base des critères de compétitivité dont jouit cette agence. H. G./APS