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Entraves à l'organisation du Café littéraire de Tizi Ouzou Des citoyens appellent à une action de solidarité pour empêcher la fin de cette activité culturelle
Grande indignation sur la toile suite à la publication d'un communiqué de l'Emev (Entreprise d'organisation d'évènements culturels, économiques et scientifiques), signé Amirouche Malek, l'initiateur et organisateur du «Café littéraire et philosophique de Tizi Ouzou». Il annonce la fin de cet espace culturel. Ce n'est pas qu'il veut prendre sa retraite après le dur combat dans lequel il s'est engagé entièrement et, disons même, seul et sans moyens pour la promotion de la culture kabyle et celle algérienne, de façon générale, voire universelle, en défiant les forces du mal, investies, elles, d'une autre mission ; le «culte de l'inculture», pour reprendre les mots d'un des nombreux citoyens qui le soutiennent. Non, c'est loin d'être son intention de s'arrêter en si beau chemin. Le problème est ailleurs. Le communiqué évoque des entraves à l'organisation de ce Café littéraire et philosophique et ce sont la direction de la Maison de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou et l'APC de Larbaâ Nath Irathen qui sont mises en cause. Ce qui n'est pas sans étonner, sachant que jusqu'à il y a quelques mois, les deux institutions ouvraient grandes leurs portes aux invités et encourageaient des échanges toujours fructueux, dans des domaines divers (histoire, architecture, écriture, musique, médical…). Les deux institutions ont décidé de tourner le dos et sans explication officielle aucune. C'est ce que dit clairement le communiqué qui, depuis sa publication sur l'espace bleu du net, n'arrête pas de susciter les plus vives des réactions. Tous dénoncent l'acharnement contre la personne d'Amirouche Malek mais aussi contre le travail culturel. Tous ont exprimé leur solidarité pour l'initiateur de ce café et ont appelé à une pétition pour freiner, dans leur action destructrice, «ceux qui brisent la créativité» et «tuent la volonté». Un appel à une action de solidarité a été lancé et certainement, il sera suivi d'autres pour une large mobilisation citoyenne. Interdiction ou suspension, l'on ne sait pas exactement. Dans son communiqué, Amirouche Malek rappelle que «depuis sa création en 2011, l'Emev a œuvré pour la création d'une dynamique culturelle à travers l'organisation de nombreuses activités, dont le café littéraire et philosophique de Tizi Ouzou et celui de Larbaâ Nath Irathen, et ce, malgré le manque d'un soutien effectif. Aussitôt lancée, cette activité phare a connu un franc succès. Une réussite qu'elle doit notamment à des dizaines d'auteurs et chercheurs qui se sont produits, dont les moudjahidates Zohra Drif, Eveline Safi-Lavalette et la grande écrivaine Djoher Amhis ainsi que d'autres noms connus du grand public à l'instar de Daho Djerbal, Ahmed Bedjaoui, Belaid Abane, Hamid Grine, Belkacem Mostefaoui, Larab Ramdane, Rachid Ali Yahia, Fatima Bakhai, Akli Amrouche, Djamel Mati, Ali Haroun, Hamid Mokadem, Nacer Djabi, Hend Saâdi, Youcef Merahi, Rabah Ou Ferhat, Abdennour Abdesselam, Rachid Oulebsir, Leila Hamouten, Kamel Bouchama, Amel El Mahdi, Inaam Bioud, Abderrahmane Djelfaoui, Djaoudet Guessouma, Abderrahmane Khalifa, Belaid Tagrawla, Omar Kerdja, Idir Bellali, Hamid Bilek, Achab Ramadan, Mustapha Mekideche, Mohand Arezki Chouitem, Mohamed Lakhdar Moagal, Youcef Merahi, Mohamed Attaf, Boussad Saim, Baya Hachi, Rachid Hamoudi, Mahmoud Boudarene, Lazhari Labter, Ameziane Ferhani, Fatma Oussedik, Adriana Lassel, Louiza Gallez Nourdine Saoudi, Djamel Mati, Nadia Sebkhi, Yamilé Ghebalou, Fatma Zohra Zamoum, Mohamed Attaf, Bahia Amellal, Selma Hellal, Samir Toumi, Tarik Djerroud, Ahmed Tessa, Younes Adli, Hadjar Bali, Djoher Walis, Anya Merimeche pour ne citer que ceux-là». Aussi, «L'Emev a organisé des journées évocation des grandes figures de la culture algérienne, Slimane Azem, cheikh Nourdine et si Mohand Oulhoucine Sahnouni ainsi qu'un hommage à l'écrivaine Djoher Amis-Ouksel. L'Emev a tenu aussi des colloques autour des œuvres de Mouloud Mammeri et Si Amar Ou Said Boulifa, et l'histoire de Larbaâ Ath Irathen, une journée sur le patrimoine historique et architectural de la même ville». Amirouche Malek poursuivra que «le lancement du printemps du livre Nath Iraten et le festival Montagne Art, deux événements d'une grande importance, est venu confirmer la pérennité de nos projets et prouver que notre démarche s'inscrit dans la durée». L'organisateur du Café littéraire et philosophique réclame aux responsables de la direction de la Maison de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou et aux élus de l'APC de Larbaâ Nath Irathen des explications. «Nous sommes en droit de s'interroger sur les raisons de ce blocage qui entretient le flou quand on sait que les institutions d'Etat en charge de la culture (ministres et représentants) ne tarissent pas d'éloges aux sujet des manifestations de même nature». Dans le même communiqué, l'Emev prend à témoin l'opinion publique, les éditeurs, les chercheurs et les auteurs sur «ces entraves que nous subissons». Par la même occasion, «nous venons attirer l'attention du premier responsable du secteur (ministre de la tutelle) et celle des responsables locaux et les interpeller pour que cesse cet imbroglio qui perdure et qui pénalise les férus de la culture» K.M.