Spécialisée dans l'organisation des événements culturels, économiques et scientifiques, l'Emev, qui œuvre à la création des activités culturelles à travers notamment l'organisation du café littéraire et philosophique de Tizi Ouzou, dénonce la suspension de ses activités par la direction de la culture de Tizi Ouzou et par l'APC de Larbâa Nath Irathène. Une suspension qui intervient au moment même où les responsables en charge du secteur de la culture évoquent l'encouragement de l'investissement privé dans le domaine culturel ! Selon Amirouche Malek, responsable de l'Emev, et à travers un communiqué rendu public hier, "le lancement du printemps du livre à Larbâa Nath Irathène et le festival Montagne Art, deux événements de grande importance, sont venus confirmer la pérennité de nos projets et prouver que notre démarche s'inscrit dans la durée. Seulement, notre espace philosophique de Tizi Ouzou qui se veut purement culturel et scientifique, a fait l'objet d'une suspension inexpliquée de la part de la Direction de la culture. La maison de la culture Mouloud-Mammeri, a décidé, sans donner d'explication, de fermer un des espaces qui réunit depuis 2011, les férus du débat, de la réflexion et d'échange dans la wilaya". Et d'ajouter : "Les autorités locales de Larbâa Nath Irathène iront jusqu'à interdire la tenue d'une rencontre avec Hacène Hireche qui tourne autour d'un sujet scientifique à savoir la programmation neurolinguistique (PNL)". "Nous sommes en droit de nous interroger sur les raisons de ce blocage qui entretient le flou, quand on sait que les institutions de l'Etat en charge de la culture ne tarissent pas d'éloges sur des manifestations de même nature", écrit l'auteur du communiqué et d'expliquer : "Il est vrai que les activités sont maintenues malgré tous ces obstacles. Pour ce faire, nous avons décidé de délocaliser toutes nos activités et les programmer dans les locaux du comité de village de Taourirt-Mokrane ainsi que ceux de l'Association des scouts et amis des scouts de Tizi Ouzou". En dernier lieu, le responsable de l'Emev estime qu'"il est de notre souci de trouver des explications à donner aux nombreux auteurs qui attendent de connaître les raisons qui motivent cet arrêt d'activité brutal et que dire aussi aux nombreux auteurs qui attendent leur tour pour participer à l'animation de ces rencontres. Nous tenons également à prendre à témoin, via la presse, l'opinion publique, les éditeurs, les chercheurs et les auteurs sur ces entraves que nous subissons". À rappeler que dans le cadre des activités de l'Emev, celle-ci a reçu des dizaines d'auteurs et chercheurs dont l'écrivaine Djoher Amhis, Daho Djerbal, Ahmed Bedjaoui, Hamid Grine, Ali Haroun, Hamid Mokadem, Nacer Djabi, Hend Saâdi...Elle a aussi tenu des colloques autour de l'œuvre de Mouloud Mammeri, Si Amar Ou Saïd Boulif et l'histoire de Larbâa Nath Irathène ainsi qu'une journée sur le patrimoine historique et architectural de la même ville. K. Tighilt