Amirouche Malek, animateur du Café littéraire et philosophique de Tizi Ouzou, dénonce dans un communiqué rendu public et adressé à plusieurs personnalités les entraves dressées devant les activités culturelles qu'il organise depuis 2011. Gérant de l'EMEV (entreprise d'organisation d'événements culturels, économiques et scientifiques), il a participé depuis à créer une dynamique culturelle, en mettant sur pied, entre autres, le Café littéraire et philosophique. Les rencontres se déroulaient à Tizi Ouzou et à Larbâa Nath Irathen. Plusieurs auteurs ont répondu à ses invitations, parmi lesquels des noms connus du grand public, comme Zohra Drif, Djoher Amhis, Daho Djerbal, Ahmed Bedjaoui, Hamid Grine, Ali Haroun, Nacer Djabi, Hend Sadi, Kamel Bouchama, Ameziane Ferhani, Fatma Oussedik. L'EMEV organise également diverses activités, comme des journées d'évocation, des colloques autour des œuvres de Mouloud Mammeri et Si Amar ou Saïd Boulifa, et l'histoire de Larbaa Ath Irathen. Selon M. Malek, les responsables de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou et les autorités locales de Larbaa Nath-Irethen ont «suspendu l'activité depuis un peu plus d'une année. En effet, la maison de la culture Mouloud Mammeri, a décidé, sans donner d'explications, de fermer un des espaces qui réunit depuis 2011 les férus du débat, de la réflexion et des échanges dans la wilaya de Tizi Ouzou. Nous sommes en droit de nous interroger sur les raisons de ce blocage qui entretient le flou». Amirouche Malek, en dépit de ces interdits, n'a pas baissé les bras. Il programme ses activités au siège du comité de village de Taourirt Mokrane de Larbâa Nath Irathen, ainsi que ceux de l'association des scouts et amis des scouts de Tizi Ouzou. Malek s'étonne : «Notre souci est de trouver des explications à donner aux nombreuses personnes qui nous interpellent quant aux raisons qui motivent cet arrêt d'activité brutal et que dire aux nombreux auteurs qui attendent leur tour pour participer à l'animation de ces rencontres qui ont pris un ancrage populaire. On s'est longtemps résolus au silence, dans l'espoir de parvenir à un dénouement, parce que nous jugeons que notre mission est d'ouvrir les portes du savoir et non pas de verser dans la confrontation, mais force est de constater que la situation perdure malgré notre volonté affichée de reprendre l'activité, comme l'attestent nos différentes demandes soumises à l'APC de L. N. Iraten et à la maison de la culture de Tizi Ouzou.» A travers cette réaction, Amirouche Malek prend à témoin «l'opinion publique, les éditeurs, les chercheurs et les auteurs» sur ces entraves.