Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Bouteflika : «Mettre l'Algérie à l'abri de l'itération de la crise financière» Dans un message pour le double anniversaire de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures
Dans un nouveau message, lu en son nom par le conseiller, Mohamed Ali Boughazi, à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA (1956) et de la nationalisation des hydrocarbures (1971), le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a lancé un appel aux travailleurs pour poursuivre dans la même démarche qui était la leur depuis la guerre de libération nationale : construire l'Algérie, œuvrer à «la concrétisation d'un développement économique à même de conforter la souveraineté nationale et garantir la dignité du citoyen» mais aussi assurer sa protection contre la menace actuelle qui est précisément la crise financière. Rappelant l'engagement de ces travailleurs dans les différents processus, de celui de la libération de la nation à son développement économique et social, en passant par la période du terrorisme où ces mêmes travailleurs ont payé un lourd tribut avant que l'Algérie ne se remette à nouveau sur ses pieds et se relance dans l'édification et le développement, le président Bouteflika s'arrêtera sur cette crise financière actuelle et s'y attardera. Il dira : «Si je m'arrête avec vous à travers ce message, sur les stations de gloire et d'édification et les situations de crise et d'épreuve qui ont été suivies d'un départ nouveau et fort sur la voie de la construction et de la prospérité, c'est en fait, pour vous faire parvenir un appel d'espoir en les potentialités de l'Algérie. Un appel à la résistance face aux soubresauts de la crise financière actuelle, un appel à la méditation sur les sacrifices de nos aïeux afin de sortir, encore une fois, triomphants de notre situation financière difficile». Dans sa lettre aux travailleurs, le président Bouteflika a qualifié la classe ouvrière de «réserve de nationalistes et de moudjahidines et une source de sacrifices incommensurables signés par des dizaines de milliers de nos travailleurs, à leur tête le martyr symbole Aïssat Idir». Le choix de la wilaya de Djelfa pour les festivités du double anniversaire du 24 février n'est pas fortuit, note le chef de l'Etat : «C'est un choix qui marque la place importante des zones rurales de l'Algérie durant la guerre de libération, avec leurs montagnes, leurs plaines et leur désert où nos vaillants Moudjahidine trouvaient refuge aux côtés de notre valeureux peuple». Autre mérite des travailleurs algériens durant cette guerre de libération nationale, c'est qu'ils ont assuré, qu'ils fussent à l'intérieur du pays ou en exil, une autonomie financière exceptionnelle à notre glorieuse révolution, permettant à notre combat libérateur d'être souverain dans ses décisions». Au lendemain de l'indépendance, «l'esprit nationaliste a été le moteur de la mobilisation des travailleurs du secteur des hydrocarbures lorsque l'Etat algérien a pris la décision de nationaliser cette richesse nationale». A ce propos, rappellera le président Bouteflika, «ce sont nos travailleurs et nos ingénieurs qui ont assuré le succès de la démarche de nationalisation des hydrocarbures à une période où de telles mesures étaient un défi pour les sociétés pétrolières mondiales». Durant les années du terrorisme, ces mêmes travailleurs se sont distingués par «leur résistance et leur combat pour que l'Algérie demeure debout et que son économie prospère au milieu de la destruction et du terrorisme». Et le chef de l'Etat d'insister : «La classe ouvrière a payé, durant cette épreuve, un lourd tribut de martyrs du devoir national dans les usines et les Administrations dont le seul tort était d'avoir voulu que l'Algérie reste debout. Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens Abdelhak Benhamouda fut le symbole de ce martyr et de ces sacrifices». Suivra une autre étape de reconstruction où la classe ouvrière a continué à se distinguer par de nouveaux engagements et une autre contribution précieuse : «Si les travailleuses et travailleurs étaient à l'avant-garde à l'appel de la patrie pour la sauver de la destruction et du chaos, ils étaient aussi mobilisés et engagés en faveur de l'option de la concorde civile et de la paix et la réconciliation nationales, des options inspirées des valeurs de notre religion et imprégnées de l'unité de notre peuple, elles constituèrent le pont qui a permis à l'Algérie de passer de la tragédie et de la tourmente à la scène de la construction et l'édification et de la paix et la fraternité». Partant, le chef de l'Etat affiche une conviction profonde que ces mêmes travailleurs ne manqueront pas à leur devoir aujourd'hui. Il dira : «Vous êtes, frères et sœurs travailleurs, conscients que notre pays subit aujourd'hui les retombées d'une crise économique qui secoue les pays avancés accompagnée d'un recul des cours du pétrole et des fluctuations de son marché mondial. Et ce, malgré les initiatives de notre pays qui ont permis récemment d'apporter une légère amélioration des prix des hydrocarbures». Il poursuivra : «En effet, nous nous rappelons tous, chers frères et chères sœurs, de la fierté de notre peuple à travers ses différentes générations, de l'Algérie du développement et de construction, l'Algérie de l'acier et du fer, l'Algérie reconnaissante à la paysannerie et du Fellah, l'Algérie des étudiants, de la science et de la technologie, l'Algérie des industries de transformation des hydrocarbures». Aussi, «notre pays a renoué, pendant près de quinze années, avec l'ère de la construction et l'édification, l'ère de la dignité et de la fierté. Une ère où les travailleuses et travailleurs étaient encore une fois, la force motrice et, dans le même temps, les bénéficiaires des fruits de cet effort». Dès lors, «la véritable victoire pérenne» sur la crise financière d'aujourd'hui, est «celle de mettre l'Algérie à l'abri de son itération tout comme elle exige de nous, Algériennes et Algériens, une relance solide et multidimensionnelle aux fins de remettre sur rails le processus de construction de l'économie nationale, une économie libérée de l'hégémonie des hydrocarbures et diversifiée à l'image de la diversification des capacités agricoles, touristiques, minières, industrielles et autres de notre pays». Et le chef de l'Etat de terminer, en définissant les rôles des deux partenaires : «L'Etat se doit de poursuivre et d'accélérer l'exécution de nos programmes nationaux de réformes initiés dans les différents secteurs économiques et administratifs. L'Etat se doit également d'apporter davantage d'harmonie entre son attachement à préserver le pouvoir d'achat des travailleurs et la prise en charge de la couche démunie, d'une part, et la régulation du marché et la protection des consommateurs de la spéculation, de l'érosion de leurs revenus et de la dégradation de leur niveau de vie, d'autre part. Vous devez vous aussi, mes frères travailleurs et mes sœurs travailleuses, gagner la bataille de la production, de la productivité et de la compétitivité afin de garantir l'accès de nos produits aux marchés extérieurs». «Nous devons faire évoluer notre vision du capitalisme national intègre et du partenariat étranger équitable en tant que partenaires stratégiques des travailleurs pour le développement économique, et, partant, accepter plus aisément les réformes nécessaires pour l'amélioration des conditions d'investissement dans notre pays», conclut le chef de l'Etat. K. M.