C'est une nouvelle qui doit rassurer les alliés des Etats-Unis sur leur implication dans l'Alliance. La Maison-Blanche a confirmé que le président américain, Donald Trump, assisterait au Sommet de l'Otan, le 25 mai à Bruxelles. C'est une nouvelle qui doit rassurer les alliés des Etats-Unis sur leur implication dans l'Alliance. La Maison-Blanche a confirmé que le président américain, Donald Trump, assisterait au Sommet de l'Otan, le 25 mai à Bruxelles. Le département d'Etat avait annoncé que le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, raterait sa première réunion de l'Otan à Bruxelles en avril. Le ministère dépêchera à la place de Rex Tillerson son numéro 3, le sous-secrétaire d'Etat et directeur politique à cette réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan les 5 et 6 avril à Bruxelles. Cette décision risquait d'inquiéter une Alliance atlantique déjà échaudée par les critiques du président Donald Trump, qui l'avait qualifiée d'«obsolète». Le département d'Etat a proposé «d'autres dates» pour la ministérielle de l'Otan afin que Rex Tillerson puisse y participer. L'absence de Rex Tillerson «ne doit en aucune manière être considérée comme un mépris de l'Alliance et de notre engagement dans l'Alliance et la sécurité de l'Europe», a-t-il affirmé en notant que les Etats-Unis «restaient à 100% engagés dans l'Otan». De son côté, l'Otan a annoncé que son secrétaire général, Jens Stoltenberg, rencontrerait Donald Trump à Washington le 12 avril pour discuter «de l'importance d'une Otan forte». Les deux hommes auront aussi l'occasion de se retrouver le 25 mai à Bruxelles pour le premier Sommet de l'Alliance depuis l'élection du Président américain. Jens Stoltenberg a souligné à l'issue d'une rencontre avec le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, mardi au Pentagone, que l'Otan servait aussi les intérêts américains, et pas seulement européens. «Une Otan forte est aussi bonne pour l'Amérique du Nord, car la stabilité en Europe est bonne pour nous tous», a-t-il fait valoir. Il a tenté de rassurer l'administration américaine, désireuse que les pays européens contribuent davantage à l'Otan, en notant le «besoin de partager le fardeau de manière plus juste». Mais, compte tenu du rôle crucial des Etats-Unis, l'absence de son nouveau chef de la diplomatie porte un coup à la prochaine réunion ministérielle et ne manquera pas d'inquiéter certains membres, surtout les pays de l'Est préoccupés par la Russie. L'Alliance atlantique a décidé ces dernières années de renforcer la présence militaire sur son flanc est comme jamais depuis la fin de la guerre froide. Après près de deux mois en fonction, l'influent département d'Etat paraît sur la touche, son ministre fait profil bas en public et devant la presse. Face à cette discrétion, d'autres membres de premier rang de l'administration Trump tentent de réaffirmer l'engagement de Washington envers ses alliés militaires en Europe. Mais la tâche est rendue difficile par les critiques récurrentes de Donald Trump. À l'image de ce tweet rageur du Président américain publié le lendemain de sa première rencontre avec la chancelière allemande, Angela Merkel, à la Maison-Blanche : l'Allemagne «doit d'énormes sommes d'argent» à l'Otan et aux Etats-Unis qui lui «fournissent une défense très puissante et très coûteuse». R. I.