Saëb Erakat, a accusé Israël de continuer «à détruire les perspectives de paix» en poursuivant «le vol de terres et de ressources naturelles». Hanane Achraoui a dénoncé la persistance israélienne dans la politique «de colonialisme, d'apartheid et de nettoyage ethnique» Israël a annoncé la création d'une colonie en plein cœur de la Cisjordanie occupée, qualifiée comme «la première établie depuis plus 25 ans». Il s'agit de la première annonce par un gouvernement israélien d'une nouvelle colonie depuis 1991, ont déploré certaines ONG. L'extrémiste Premier ministre Benjamin Netanyahu avait dit qu'il tiendrait la promesse de construire une nouvelle colonie pour quelque 200 à 300 colons, malgré l'absence de précédent depuis un quart de siècle. La Maison-Blanche n'a évidement pas directement critiqué l'annonce de la nouvelle colonie mais a réaffirmé que leur «expansion non contrôlée n'aide pas à faire progresser la paix». Depuis plusieurs semaines, Israéliens et Américains recherchent un accord pour continuer à construire la colonisation, bafouant le droit international. Depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, considéré comme plus favorable à Israël que son prédécesseur Barack Obama, l'Etat colonial a annoncé cinq extensions de colonies portant sur plus de 6 000 logements en Cisjordanie et à Al-Qods-Est occupées. La Maison-Blanche, qui a finalement appelé Israël à la retenue, se cache derrière une virtuelle «volonté de relancer l'effort de paix» dans la région. Côté palestinien, le numéro deux de OLP, Saëb Erakat, a accusé Israël de continuer «à détruire les perspectives de paix» en poursuivant «le vol de terres et de ressources naturelles». Hanane Achraoui, autre dirigeante de l'OLP, a dénoncé la persistance israélienne dans la politique «de colonialisme, d'apartheid et de nettoyage ethnique». Le gouvernement extrémiste de Netanyahu, considéré comme le plus à droite de l'histoire d'Israël, fait la part belle aux défenseurs de la colonisation. Son ministre de l'Agriculture, Uri Ariel, a salué la décision tout comme les organisations extrémistes représentant les colons alors que la colonisation est illégale au regard du droit international. «Alarmé», le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a répété que pour les Nations unies la colonisation constituait un «obstacle à la paix». Il a condamné «toutes les actions unilatérales» qui «minent la solution à deux Etats». La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a estimé que cette décision «d'établir une nouvelle colonie en plein cœur de la Cisjordanie (...) menaçait de fragiliser un peu plus les perspectives d'atteindre une solution viable à deux Etats». Paris a également dénoncé un «développement extrêmement préoccupant» qui «risque d'aggraver les tensions sur le terrain». «Cette décision remet en cause la confiance que nous avons dans le gouvernement israélien d'atteindre une paix négociée», a déclaré le ministère des Affaires étrangères allemand. De la rhétorique sans effet sur le terrain. L'Etat colonial avait annoncé l'appropriation prochaine de 97 hectares de terres des palestiniens, dans l'objectif d'imposer de fait trois colonies, selon les ONG. R. I.