Les prix du pétrole poursuivaient, hier, leur hausse en cours d'échanges européens, les premières données sur les réserves américaines de brut, publiées mardi à la veille des chiffres officiels, faisant état d'une baisse plus marquée que prévu. Les prix du pétrole poursuivaient, hier, leur hausse en cours d'échanges européens, les premières données sur les réserves américaines de brut, publiées mardi à la veille des chiffres officiels, faisant état d'une baisse plus marquée que prévu. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin atteignait son plus haut niveau depuis quatre semaines à 54,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 54 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour le contrat de mai touchait également son plus haut en quatre semaines, gagnant 51 cents à 51,54 dollars. La même tendance haussière a caractérisé les échanges, hier en Asie, où les cours étaient encouragés par les estimations d'une baisse plus forte que prévue des réserves américaines de brut. Le baril de WTI pour livraison en mai, gagnait 28 cents à 51,31 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, également pour mai, prenait 24 cents à 54,41 dollars. La fédération privée American Petroleum Institute (API) estime que les réserves américaines de brut ont diminué la semaine dernière de 1,83 million de barils, alors que le marché s'attendait à une baisse de 150 000 barils. Une baisse des réserves est interprétée comme un regain de demande de la première économie de la planète, ce qui est de nature à soutenir les prix. «Le pétrole a flambé dans la nuit grâce aux chiffres surprises de l'API», a déclaré Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. «Il faudra attendre les chiffres du DoE pour savoir si ce rebond reflète une réalité ou n'est qu'un rêve», a-t-il ajouté en référence aux chiffres officiels publiés, hier, par le Département américain de l'Energie (DoE). L'état des réserves américaines était scruté avec attention car il est corrélé à l'évolution de stocks mondiaux qui semblent toujours tarder à se résorber, malgré le plafonnement de la production effectué par plusieurs pays dont les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Toutefois, contrairement aux estimations de l'API, les données du DoE sur les réserves des Etats-Unis ont révélé une hausse inattendue des stocks de pétrole brut, la semaine dernière aux Etats-Unis. Les stocks américains ont même battu un nouveau record. Lors de la semaine achevée le 31 mars, les réserves commerciales de brut ont progressé de 1,6 million de barils pour atteindre 535,5 millions, un niveau jamais vu, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient, de façon médiane, sur un recul de 150 000 barils. Pour la cinquième semaine consécutive, les réserves stratégiques de brut ont par ailleurs été abaissées, cette fois de 500 000 barils. A ce niveau, les réserves commerciales de brut s'inscrivent en hausse de 0,1% par rapport à la même époque de 2016 et passent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne dans cette période. Du côté des stocks d'essence, le DoE a annoncé une baisse de 600 000 barils, nettement inférieure au recul de 1,75 million de barils prévu par les experts interrogés par Bloomberg. Ils affichent un recul de 0,3% par rapport à la même période de l'année précédente et restent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne à cette époque. Les réserves de produits distillés (fioul de chauffage, gazole) ont, elles, reculé de 500 000 barils, les experts compilés par Bloomberg tablant sur une baisse d'un million. Elles signent un recul de 6,5% par rapport à la même époque de 2016, tout en restant dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne dans cette période. R. C.