Le mois de septembre prochain connaîtra la phase préparatoire de l'exploitation du gisement de zinc et de plomb d'Amizour, dont les réserves prouvées sont de quelque 68 millions de tonnes, à travers une joint-venture algéro-australienne "Western Mediterranean Zinc". Selon le PDG de cette société, J.P.Wilheim, cette phase concernera l'aménagement du site pour l'entrée en production dans un délai de trois ans, avec une production annuelle de 2 millions de tonnes de minerais. En effet, Cette phase préparatoire se résume en l'aménagement des accès à la mine, notamment le creusement de deux tunnels de 3,2 km chacun, la mise en place d'une usine de traitement et d'un barrage, et dont la réalisation concomitante préfigure de la mise en production d'une partie du site, lequel, d'ores et déjà, table sur un capacité de production annuelle de 2 millions de tonnes de minerais, dont 210.000 tonnes de concentré de Zinc et 40.000 tonnes de plomb, a-t-on expliqué, soulignant qu'en raison des potentialités du site, ce niveau pourrait passer facilement à 4 millions de tonnes par an. Il faut tout de même souligner que ce projet reste tributaire d'un permis d'exploitation, dont la délivrance est attendue en mars prochain, et d'un "ultime feu vert" du ministère de l'Energie et des Mines, prévu pour septembre prochain. Il convient de rappeler que la société en charge du projet à savoir "WMZ", qui est une société de droit algérien, détenue à 65 % par la firme australienne "Terramin Australia Limited" (TZN) et à 35 % par un groupement d'entreprises nationales notamment, l'Entreprise nationale des produits miniers non ferreux (ENOF) et l'Office de recherche géologique et minière (ORGM) a investi plus de 30 millions de dollars US dans les sondages d'exploration, à travers 60 forages, sur des profondeurs de 200 mètres, représentant une distance de 41.000 mètres linéaires qui ont permis de mettre en évidence un gisement de premier ordre, aux capacités nettement au dessus des prévisions initiales (32 millions de tonnes), faisant du site l'un des tout premiers gisements au monde. "Ses promesses augmentent de jour en jour", notera M. Wilheim, sur la foi des nouveaux sondages effectués récemment. "Nous sommes très excités". Le directeur général de "Terramin Australia Limited", M.Greg Cochran, reconnaîtra, pour sa part, que la firme qu'il dirige compte "placer désormais, Amizour au premier plan de sa stratégie" en mettant en relief, le renforcement technique et managérial de la filiale WMZ et son recours aux bureaux de consulting internationaux les plus prestigieux dans le domaine, notamment en matière d'environnement, dont les règles ont été mises au même niveau d'exigence qu'en Australie, c'est-à-dire, "les plus strictes au monde qu'il s'agisse d'environnement, de santé ou de sécurité", a-t-il tenu à préciser. Pour rappel, la "TZN" qui est coté en Bourse à Sydney, a déjà à son actif la mise en exploitation réussie de la mine d'Angas, dans la région sud de l'Australie. Elle a réussi à lever, depuis 2003, plus de 200 millions de dollars, en termes d'apport en capital et elle compte financer son projet d'abord sur concours propre et emprunt, avant de l'élargir aux actionnaires. “Mais, dans tous les cas, il n'y a aucune contrainte de cette nature,” dira-t-il, en précisant qu'un consortium bancaire a déjà donné son accord pour participer à sa réalisation.