Les dix premiers jours de la campagne électorale se sont déjà écoulés sans créer la moindre satisfaction, encore moins d'enthousiasme chez les électeurs potentiels. Bien au contraire, les discours monotones et les programmes creux, les mêmes partout, ne font que susciter davantage de désintérêt et de lassitude chez les citoyens. Ni les candidats ni les partis n'accrochent, malgré leurs nombreuses sorties sur le terrain et leur invasion des différents réseaux sur la Toile. Les dix premiers jours de la campagne électorale se sont déjà écoulés sans créer la moindre satisfaction, encore moins d'enthousiasme chez les électeurs potentiels. Bien au contraire, les discours monotones et les programmes creux, les mêmes partout, ne font que susciter davantage de désintérêt et de lassitude chez les citoyens. Ni les candidats ni les partis n'accrochent, malgré leurs nombreuses sorties sur le terrain et leur invasion des différents réseaux sur la Toile. De son côté, la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise) créée à la faveur de la révision de la Constitution en février 2016, considère que, jusque-là, tout se déroule normalement et qu'il n'y a rien de grave à signaler pour ce qui est des dépassements et autres atteintes à l'intégrité morale et physique des candidats. Même constat fait par l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav). En effet, intervenant hier sur les ondes de la radio, le vice-président de la Hiise, Ibrahim Boudoukha, a assuré «qu'aucun cas de dépassement criminalisé par la loi n'a été enregistré», exception faite de quelques «infractions mineures liées à l'affichage anarchique des affiches des partis», ajoutant que «l'instance n'a relevé aucun cas de menaces ou violences à l'encontre des candidats». Toutefois, le président de la Hiise, Abdelouahab Derbal, en déplacement à Sétif, a déploré un fait non cité jusque-là et qui concerne l'exploitation des espaces publics réservés à la campagne. Derbal a affirmé que «les espaces consacrés aux rencontres n'ont été globalement exploités qu'à 40% à l'échelle nationale». Aussi, «dans le domaine de l'audiovisuel, au niveau central, notamment à la radio algérienne, à travers ses trois chaînes (1, 2, 3), le taux d'exploitation n'a pas atteint 50% jusqu'à présent». Le président de la Hiise a fait état de «nombreuses absences de représentants de partis, ainsi que des candidats pour des raisons inconnues». Par ailleurs, en ce qui concerne l'affichage de visages floutés de candidates, principalement dans la wilaya de Béjaïa, un autre représentant de l'instance de surveillance des élections a assuré que «les partis sommés d'afficher les photographies des candidates sur leurs listes électorales sous peine de leur annulation sous 48 heures ont positivement réagi en plaçant les photographies de leurs candidates». Dans un communiqué rendu public par l'Arav, celle-ci a utilisé le mot «sérénité» en ce qui concerne le déroulement de la campagne, depuis son lancement le 9 avril dernier. «L'Arav souligne la sérénité qui caractérise la couverture de la campagne électorale, faisant prévaloir durant ces dix premiers jours un respect mutuel et une concurrence loyale entre les candidats dans l'exercice de la pluralité et de la diversité politiques. Tous ces signaux positifs confortent la mission principale de l'Arav et ne peuvent qu'être encouragés pour mener à son terme et dans de bonnes conditions la campagne électorale». L'Autorité poursuivra, en assurant «qu'aucune plainte de quelque nature que ce soit n'a été enregistrée à ce jour à notre niveau». Evoquant le scandale de l'affichage des visages floutés de certaines candidates, l'Arav indique regretter l'émergence de ce qu'elle appelle «phénomène régressif». L'autorité présidée par Zouaoui Benhamadi «considère ce fait comme contraire aux dispositions de notre Constitution, notamment les articles 32 et 36 qui établissent le principe de l'égalité et de l'émancipation politique de la femme algérienne». Pour ce qui est des sorties sur le terrain des partis en lice pour le scrutin législatif, il est à noter la réaction du président du MPA, Amara Benyounès, lors de son déplacement dans la wilaya de Médéa. Après avoir relancé ses appels à un vote massif pour contrer justement les appels au boycott, il s'en prendra aux partis qui affirment remporter déjà les élections. Allusion faite au FLN mais aussi aux partis islamistes (la fusion MSP-FC et l'alliance FJD-Ennahad-El Bina). Selon l'APS, le président du MPA «s'est élevé contre les propos tendancieux de certaines formations politiques qui se proclament déjà vainqueur de ce scrutin». K. M.