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Vaste mobilisation pour barrer la route à Le Pen
PS, LR, syndicats et société civile appellent à voter Macron
Publié dans La Tribune le 25 - 04 - 2017

Le Parti socialiste écrabouillé, la droite mise à terre. Le prochain président la République française n'appartiendra pas à ces deux poids lourds qui ont dirigé la France durant des décennies. C'est déjà en soi une révolution qui préfigure une recomposition politique, imposée par les électeurs qui ont choisi, dimanche, «l'extra-terrestre» Emmanuel Macron et l'extrémiste de droite Marine Le Pen pour se disputer le 7 mai le droit d'accéder au «trône élyséen». Le novice en politique, celui qui était encore un inconnu jusqu'à sa nomination par Hollande ministre de l'Economie en 2014, devrait être, à 39 ans, le 8e chef d'Etat élu au suffrage universel (après De Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande), tant il bénéficie déjà de soutiens de tous les bords politiques pour contrer «l'ennemi de la République». Les premiers sondages tombés dès dimanche soir lui accordent 62% à 64% contre 34% à 36% à celle dont le père avait réussi la performance d'accéder à l'ultime tour électoral en 2002 avant d'être laminé par Jacques Chirac qui avait obtenu plus de 80% des voix.
A l'issue d'une campagne électorale atypique, marquée par des rebondissements liés à l'irruption d'une nouvelle force politique (En Marche !), aux «affaires» de Fillon, au terrorisme et à la mollesse du soutien dans certains camps, avec un taux de participation très appréciable, presque 79%, Macron est arrivé en tête des onze candidats avec 23,9% des suffrages exprimés. Le Pen s'est placée en seconde position, 21,4%, suivie de Fillon, 19,9% et de Mélenchon 19,6%. Vue l'étroitesse des scores entre ces quatre concurrents, nous sommes en face de quatre courants politiques porteurs de quatre projets de société avec cette donnée inédite, l'absence des socialistes dont le porte-drapeau Benoît Hamon a obtenu un minable 6,3% qui renvoie le parti à 1969 et aux 5% de Gaston Deferre alors que le communiste Jacques Duclos obtenait 21%. Par ailleurs, si l'extrême droite n'a pas atteint le score que lui prédisaient les sondages il y a quelques mois, elle dépasse, pour la première fois, les 20% lors d'un scrutin présidentiel. Elle a réussi à avoir la faveur de 6,9 millions d'électeurs !
Une nouvelle campagne électorale a commencé dès dimanche soir dernier pour s'achever le vendredi 5 mai à minuit avec en apothéose le débat Macron-Le Pen, télévisé sur les deux plus importantes chaînes du pays, le 3 mai au soir. Si les analystes politiques en beaucoup de matières à moudre avec les conséquences des résultats du premier tour, comme l'avenir du Parti socialiste et les règlements de compte possible chez Les Républicains (LR), ou examiner et comparer les programmes des concurrents, il y a une forte tendance à privilégier la nécessaire, l'indispensable mobilisation pour battre, et le plus largement possible, la candidate du Front national. Dès dimanche soir, Fillon a, peut-être, avalé des couleuvres mais il s'est prononcé sans ambiguïté en faveur de Macron, tout comme Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et bien d'autres LR. Hamon, sous la déception, certainement immense, a lancé un appel à voter pour «un adversaire politique» contre «une ennemie de la République». D'ailleurs, réunie hier, la direction du PS a décidé de tirer un tract à 4 millions d'exemplaires et des affiches à des centaines de milliers appelant à voter en faveur de celui qui se dit «de droite et de gauche», défenseur d'un système libéral mais profondément opposé à l'extrême droite. «Il est hors de question de laisser la France perdre son âme», a déclaré son premier secrétaire national, Jean-Christophe Cambadélis. Le Parti communiste, soutien de Mélenchon au 1er tour, qui n'est pas du tout tendre avec le programme économique et social de Macron, a publié une déclaration pour demander à voter le 7 mai pour «barrer la route de la présidence de la République à Marine Le Pen, à son clan et à la menace que constitue le Front national pour la démocratie, pour la République et la paix, en utilisant le seul bulletin de vote qui lui sera malheureusement opposé pour le faire ». Seul Mélenchon n'a pas apporté sans hésitation son soutien à celui qui est maintenant le candidat de tous les républicains. Il préfère consulter d'abord les 440 000 personnes qui lui ont donné leurs signatures avant de se déterminer. Cette position, qui lui est reprochée, est mise sur le compte de la déception d'avoir rater de si peu la qualification au second tour. Mais vu les enjeux, y-a-t-il de la place pour l'aigreur ?
Hormis le monde politique, un mouvement anti-Le Pen monte du côté de la société civile, des associations et des organisations syndicales, qui, elles aussi, semblent saisies par le reflexe républicain surplantant les sensibilités politiques. Parmi les premiers appels à voter pour Macron, on relève celui du premier responsable du syndicat Cfdt, Lucien Berger, qui n'intervient jamais sur les élections. «C'est une situation grave pour notre pays. C'est une menace pour la démocratie. Ma responsabilité est de faire barrage au Front national», a déclaré le syndicaliste. Une autre réaction s'est faite remarquer par sa rapidité : celle de la Mosquée de Paris. Dès hier matin, le recteur du haut lieu de culte a publié un communiqué pour déclarer que «la Grande Mosquée de Paris et sa Fédération nationale (Fgmp) appellent les musulmans de France à voter massivement pour le candidat Emmanuel Macron, qui, dans le respect des valeurs républicaines et de l'application stricte des principes de la laïcité, incarne la voie de l'espoir et de la confiance dans les forces spirituelles et citoyennes de la nation».
M. M.


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