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Les Rohingyas : non assistance à peuple en danger
Un génocide à huis clos se déroule en Birmanie
Publié dans La Tribune le 27 - 04 - 2017

Depuis plus d'un demi siècle, les Rohingyas sont traités comme apatrides dans leur propre pays, où ils font l'objet de brimades et d'exactions multiples de la part du pouvoir central de Rangoon, et de celle qui a toujours lutté pour la démocratie la prix Nobel de la paix, Aung San Suu kyi, l'ONU les considère comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète
La Birmanie est décrite comme un pays en voie de démocratisation, après avoir été pendant de longues décennies sous le joug des régimes militaires successifs, toujours en place du reste, on est très loin de la carte postale, où bonzes et religion bouddhiste, vivant en parfaite harmonie et baignant entre non-violence et tolérance, la réalité est malheureusement tout autre, il n'est pas rare de croiser de nos jours, sur les routes, des moines fondamentalistes du Myanmar, avec des armes d'assaut en bandoulière, très loin du moine zen en pleine méditation…
Parmi la multitude de minorités qui composent le pays, 135 selon la liste répertoriée par le gouvernement, la seule à subir constamment les assauts des moines bouddhistes et des autorités est celle des Rohingyas, une ethnie de confession musulmane qui représente moins de 5% de la population, du nord-ouest sur la côte occidentale, dans un pays à majorité bouddhiste, ils seraient eux-mêmes les descendants de commerçants et soldats arabes mongols turcs, voire portugais qui ont transité vers ce pays, par une des Routes de la soie et se seraient convertis par leur intermédiaire, une présence qui remonte au XVe siècle et dont les autorités de Rangoon ont toujours nié l'existence
Pour la majorité des Birmans et du pouvoir central, les Rohingyas ne sont pas considérés comme des compatriotes à part entière, mais comme des migrants venant du Bengladesh, des apatrides, héritage de l'empire britannique, vivant comme des parias, ne bénéficiant d'aucune protection ou de statut social car non reconnue comme minorité appartenant à la nation birmane, faisant d'eux des citoyens de seconde zone, ils sont des centaines de milliers à avoir fui le pays des griffes de l'armée birmane, 50 000 musulmans Rohingyas ont trouvé refuge au Bangladesh depuis octobre dernier, par voies terrestre ou maritime pour d'autres contrées plus clémentes, comme la Malaisie, l'Indonésie ou la Thaïlande.
Une pseudo démocratie de façade est érigée à destination de l'opinion internationale, car c'est bien l'appareil militaire qui dirige les ministères-clé et contrôle au moins un quart du Parlement, car derrière l'égérie Aung San Suu Kyi, ancienne chef de l'opposition et opposante farouche aux militaires, c'est bien eux qui exercent l'autorité en gardant la mainmise sur les affaires du pays, lui laissant la diplomatie birmane, en signe d'ouverture, mais reste silencieuse, sur la question de la situation catastrophique de la minorité Rohingyas, un silence coupable, voire complice, pour celle qui a passé plus de 15 en résidence surveillée, selon elle, «il n'y a jamais eu de nettoyage ethnique» et d'ajouter «inapproprié», l'envoi d'une commission d'enquête de l'ONU, même la communauté musulmane se détache de celle qui devait incarner selon eux, une nouvelle ère en Birmanie, on lui reproche son mutisme face aux nombreuses exactions commises par l'armée. Selon un dernier rapport de l'ONU, les extrémistes bouddhistes et l'armée birmane sont responsables de crimes contre l'humanité et de graves violations contre cette minorité, allant du viol des femmes au meurtre barbare de civils dont des enfants, usant d'hélicoptères de combat pour tirer sur la population civile tout en détruisant toute trace de villages poussant ainsi les Rohingyas à un exode massif vers l'inconnue.
L'Union Européenne et les Etats-Unis ont levé les sanctions économiques qui frappaient la Birmanie afin de soutenir la jeune démocratie que mène Aung San Suu kyi, lui donnant accès ainsi au FMI et à la Banque mondiale, par contre, concernant les Rohingyas, aucune sanction n'est prise pour faire cesser les massacres
Lors du dernier sommet de l'OCI qui s'est tenu en janvier dernier dans la capitale malaisienne, une session extraordinaire consacrée entre autre à la situation des Rohingyas, a appelé la junte de Rangoon à faire cesser au plus vite les exactions contre la minorité musulmane de Birmanie et à permettre l'acheminement de l'aide aux réfugies
L'apparition d'un mouvement armé Rohingyas financé sous couvert par l'Arabie saoudite fait planer une plus grande menace sur l'ethnie déjà meurtrie, plusieurs centaines de réfugiés implantés dans les camps au Bengladesh voisin, déclarent avoir pris les armes pour venir en aide et protéger leurs coreligionnaires, de l'autre côté de la frontièr. «Si nous n'obtenons pas la reconnaissance de nos droits, si 1,5 million de Rohingyas doivent mourir pour cela, nous mourrons», a déclaré le chef autoproclamé de l'Asra, lors de sa première interview. «Nous allons lutter pour nos droits, et combattre ce cruel gouvernement militaire», a-t-il ajouté.
L'implantation voilà deux ans dans le sous continent indien de groupes radicaux tels Al Qaïda et Daech font craindre le pire avec une possible interconnexion entre ces groupes et l'Armée du Salut des Rohingyas de l'Arakan.
S. A.


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