Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi qu'un conflit majeur avec la Corée du Nord était possible en raison des tensions entourant les programmes nucléaire et balistique du pays, tout en ajoutant qu'il privilégiait une solution diplomatique au différend. «Il y a des chances pour que nous finissions par avoir un conflit majeur avec la Corée du Nord», a dit Donald Trump dans un entretien accordé à Reuters juste avant le 100e jour de sa présidence, aujourd'hui. Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi qu'un conflit majeur avec la Corée du Nord était possible en raison des tensions entourant les programmes nucléaire et balistique du pays, tout en ajoutant qu'il privilégiait une solution diplomatique au différend. «Il y a des chances pour que nous finissions par avoir un conflit majeur avec la Corée du Nord», a dit Donald Trump dans un entretien accordé à Reuters juste avant le 100e jour de sa présidence, aujourd'hui. L'homme d'affaires devenu président a cependant dit qu'il voulait une résolution pacifique d'un dossier qui a déjà miné les mandats de nombre de ses prédécesseurs. Pour arriver à cette résolution sans passer par les armes, Donald Trump et son administration préparent toute une série de nouvelles sanctions économiques sans pour autant éliminer l'option militaire. «Nous souhaiterions fortement résoudre tout cela de manière diplomatique mais cela va être très difficile», a déclaré Donald Trump. Le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a déclaré de son côté qu'il y avait un risque d'escalade des tensions en Corée du Nord, voire d'un dérapage. Wang li a tenu ces propos lors d'une réunion avec un diplomate russe aux Nations unies, selon le ministère des Affaires étrangères chinois. Donald Trump s'est montré très élogieux à l'égard du président chinois Xi Jinping et de ses efforts visant à calmer les velléités bellicistes de la Corée du Nord. Les deux dirigeants se sont rencontrés en Floride plus tôt dans le mois. «Je pense qu'il déploie beaucoup d'efforts. Il n'a évidemment aucune envie de voir le chaos et la mort. Il ne veut pas voir cela. C'est un homme bon. C'est un homme très bon que j'ai appris à connaître.» «Ceci étant dit, il aime beaucoup la Chine, il aime beaucoup les Chinois. Je sais qu'il voudrait pouvoir faire quelque chose, peut-être qu'il ne sera pas en mesure de le faire», a poursuivi Donald Trump. Ce dernier s'exprimait un jour après que la Maison-Blanche a réuni les élus du Congrès pour faire le point sur le dossier nord-coréen et juste avant que le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson n'exhorte ce vendredi les Nations unies à durcir les sanctions contre la Corée du Nord. L'administration Trump a qualifié la Corée du Nord est une «menace urgente pesant sur la sécurité nationale et une priorité de la politique internationale». A l'image de ce qu'a dit le président américain à Reuters, la Maison blanche privilégie les pressions diplomatiques et économiques pour faire entendre raison à Pyongyang, reléguant l'option militaire au deuxième plan. Cela n'a pas empêché les Etats-Unis d'envoyer un porte-avions et un sous-marin à propulsion nucléaire dans la région pour faire étalage de leur force. Toute action militaire des Etats-Unis pourrait entraîner une violente riposte de la Corée du Nord, avec à la clef de possibles nombreuses morts au Japon et en Corée du Sud. La Chine a salué jeudi ce qui s'apparente à une position plus souple de l'administration américaine vis-à-vis de la Corée du Nord, tout en réaffirmant son opposition au déploiement du bouclier antimissile américain THAAD en Corée du Sud. Rex Tillerson a déclaré sur Fox New que la Chine avait dit aux Etats-Unis qu'elle avait averti la Corée du Nord que Pékin prendrait des «sanctions unilatérales» contre Pyongyang si le pays menait un nouvel essai nucléaire. Le secrétaire d'Etat a également dit que Kim Jong Un, le dirigeant nord-coréen n'était «pas fou», suggérant qu'il était susceptible d'être un acteur rationnel avec qui la communauté internationale peut négocier. Interrogé au sujet de la psychologie de Kim Jong Un, Donald Trump a dit partir du principe qu'il était rationnel, notant au passage qu'il avait pris la tête de la Corée du Nord à un âge très jeune. «Il a 27 ans quand son père meurt et quand il prend la tête du régime. On peut dire ce que l'on veut mais cela n'est pas facile, surtout à cet âge (...). Quant à savoir s'il est rationnel ou non, je n'ai pas d'opinion à ce sujet, j'espère qu'il est rationnel», a dit le président américain.