A propos de l'omniprésence des personnages féminins dans son œuvre, l'artiste souligne que «les femmes sont présentes dans mes œuvres car c'est une image qui a marqué mon enfance» L'artiste plasticienne Djahida Haoudef présente deux expositions captivantes où le grand public et les amateurs d'arts sont conviés à découvrir des œuvres aux lignes fluides, des couleurs chatoyantes portées par une lumière féérique. Ce monde onirique invitant à la méditation et à l'apaisement se conjugue en deux temps, en deux univers distincts qui se complètent. La première exposition, «Mon uni-vert», se tient jusqu'au 15 mai prochain au Palais des Raïs Bastion 23 dans le cadre de la manifestation «Djenen Dzair» alors que le deuxième «Nombreuses facettes», est ouverte jusqu'au 22 mai prochain à l'Institut Cervantès A propos de l'exposition du Bastion 23 «Mon uni-vert» l'artiste souligne dans la présentation que «Mon village m'a appris à aimer la nature, à regarder de près tout ce qui vit et respire, à comprendre la nature des choses, à contempler leurs formes, leurs couleurs, leurs textures, à apprécier l'ensemble de leurs constitutions, à rester des heures et des heures en méditation devant cette beauté divine. Dieu, nous a donné cet éclat naturel pour nourrir notre esprit et coloré notre cœur. Vivre en symbiose et en respect avec la terre, et tout ce qu'elle contient comme végétal, animal, air et lumière ne pourra que renforcer notre âme, l'apaiser et l'assouplir pour continuer les actions des autres, prendre la relève et vivre avec nos semblables». C'est tout naturellement qu'elle précise que «Le vert paradisiaque, je le peins et le repeins sans me lasser. Ce vert a bien marqué mon enfance, son histoire avec moi ne s'est pas arrêtée de se répéter (…). Ce vert donne sens à mon existence, il nourrit en moi tous les degrés de la beauté jusqu'au laid, il me rapproche de cette œuvre divine, il me rapproche de Dieu». A l'Institut Cervantès, à travers plus d'une quarantaine d'œuvres, les visiteurs pourront voyager dans l'univers de l'artiste de 2013 à 2017 et découvrir une évolution des thèmes et des silhouettes, des couleurs et des lignes, dans un dialogue entre les âmes et le divin. A propos de l'omniprésence des personnages féminins dans son œuvre, l'artiste souligne que «les femmes sont présentes dans mes œuvres car c'est une image qui a marqué mon enfance. Les femmes récoltant les abricots dans les champs faisaient partie du paysage tel des fleurs plantées harmonieusement dans la nature. Ces corps de femme étaient estampés dans ce qu'a créé Dieu. Pour moi la femme est une force de la nature et fais partie de ses racines. C'est très important pour moi cette présence féminine qui porte la lumière de la vie et la magie du rêve». Elle ajoute qu'elle «voudrait porter ce rêve à travers les couleurs, cette lumière, à travers le spectre de lumière féérique qui transcende la grisaille quotidien». Dans la présentation de «Nombreuses facettes», Djahida Houadef écrit que cette exposition «met en relief à volonté cette énergie intime, timide et bien cachée au fin fond de mon être». «Dévoiler l'âme n'est pas une mince affaire, la matérialiser non plus! Les sensations tant complexes, tant indéchiffrables, tant incompréhensives ne peuvent voir le jour sans l'effort de la délivrance». Elle ajoute à ce propos : «La lumière est mystiquement mienne lorsque je me comprendrais, l'accomplissement est adroitement réuni lorsque je me ferais comprendre, la symbiose entre les autres et moi reprendra avec sa diversité son ordre préétablie. Tous les actes qui accompagnent ma créativité est un rituel poétique, un pèlerinage qui prend sur son chemin la dualité de tout ce qui existe au sein de notre univers, s'ils sont adoptés, ils seront comme une émotion qui sort de mon cœur pour y aller aux cœurs. Ceci dit, je ne reste finalement qu'un atome, pour boucler la boucle et accomplir naturellement un des cycles de la vie.» S. B.