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Le Koweït soutient Riyad et Moscou sur une réduction de l'offre pétrolière Les premiers producteurs mondiaux de pétrole veulent parvenir à un consensus complet
«Le Koweït apporte son soutien total à la position conjointe de l'Arabie saoudite et de la Russie de prolonger jusqu'en mars 2018 l'accord sur la réduction de la production entre pays de l'Opep et autres producteurs». C'est ce qu'a indiqué hier le ministre koweïtien du Pétrole, Essam al-Marzouk, dans un communiqué en soulignant que la proposition des deux pays était destinée à équilibrer un marché qui connaît une offre abondante. «Le Koweït apporte son soutien total à la position conjointe de l'Arabie saoudite et de la Russie de prolonger jusqu'en mars 2018 l'accord sur la réduction de la production entre pays de l'Opep et autres producteurs». C'est ce qu'a indiqué hier le ministre koweïtien du Pétrole, Essam al-Marzouk, dans un communiqué en soulignant que la proposition des deux pays était destinée à équilibrer un marché qui connaît une offre abondante. La Russie et l'Arabie saoudite, deux des plus grands producteurs de pétrole dans le monde, se sont, faut-il le rappeler, prononcés lundi en faveur d'une prolongation de l'accord de réduction concertée de la production jusqu'en mars 2018. Cette annonce, qui a entraîné un bond du prix du baril sur les marchés, est intervenue après une rencontre à Pékin entre le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, et son homologue saoudien, Khaled Al-Faleh, et avant une rencontre le 25 mai des Etats membres de l'opep. «Les deux ministres sont tombés d'accord sur la nécessité, afin de parvenir au but souhaité d'une stabilisation du marché, d'une prolongation des accords (de réduction de la production) pour neuf mois, jusqu'au 31 mars 2018», ont indiqué les deux ministres dans un communiqué commun. Cette mesure doit permettre de «réduire les stocks de pétrole à leur niveau moyen des cinq dernières années et de souligner la détermination des producteurs à assurer la stabilité, la prévisibilité et le développement durable du marché», selon la même source. Lundi, lors d'une conférence de presse à Pékin, le président russe Vladimir Poutine s'est dit, pour sa part, «optimiste» concernant une éventuelle prolongation de l'accord, saluant l'intérêt de Riyad à instaurer «des prix du pétrole stables et équitables». «Je me suis entretenu récemment (...) en privé avec les dirigeants de nos principales sociétés pétrolières et avec le ministre de l'Energie. Nous avons abordé cette question, et nous soutenons cette proposition», a-t-il déclaré. La bonne volonté montrée lundi par l'Arabie saoudite et la Russie pour reconduire l'accord de limitation de la production a fait monter, hier, les prix du pétrole en cours d'échanges européens. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 52,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 18 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude (WTI), pour le contrat de juin gagnait 18 cents à 49,03 dollars. Lundi, le Brent avait grimpé à 52,63 dollars, à son plus haut depuis plus de trois semaines, tandis que le West Texas Intermediate (WTI), avait plafonné à 49,66 dollars. «Le marché a voté avec son portefeuille lundi quand l'Arabie saoudite et la Russie, les deux plus grands producteurs mondiaux, ont donné le signal le plus fort possible pour laisser entendre que les efforts actuels de limitation de la production seraient renouvelés au delà de 2017», a commenté un analyste. «Après la réunion (des ministres de l'Energie des deux pays, ndlr), le communiqué publié a repris la formule emblématique du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, en se disant prêts à tout pour stabiliser le marché et retrouver la moyenne sur cinq ans des réserves mondiales. Mario Draghi avait sauvé l'euro, il faudra voir s'ils parviendront à rééquilibrer le marché du pétrole», a noté l'analyste. Les deux pays comptent défendre lors de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le 25 mai à Vienne, un renouvellement de neuf mois de l'accord qui lie les pays du cartel, menés par l'Arabie saoudite, et ses partenaires, dont la Russie. «L'efficacité de cette décision dépendra en grande partie de la rapidité de la croissance de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis», a tempéré un autre analyste. B. A./Agences