L'Assemblée populaire nationale (APN), issue des élections législatives du 4 mai dernier, a été installée, hier, en présence de tous les députés fraîchement élus, excepté deux absents, a-t-on constaté sur place. Seuls ou en petits groupes de «camarades de partis», les élus sont arrivés tôt dans la matinée. La séance d'ouverture entamera ses travaux peu avant la fin de la matinée. A l'intérieur de l'hémicycle, chacun prend sa place selon la numérotation du siège répondant à un tri alphabétique. La plénière inaugurale a été présidée par le doyen des députés, Saïd Bouhadja, élu du FLN à Skikda, assisté par deux des plus jeunes élus, Touhami Habibi et Ayoub Cheraitiya, en l'occurrence. «L'objectif commun est d'être au service du peuple et défendre ses intérêts en coordination et collaboration avec le gouvernement et toutes les institutions de l'Etat», a d'emblée déclaré M. Bouhadja, avant de céder la parole à ses deux assistants pour faire l'appel des 462 députés composant l'APN. Le président de la séance appelle ensuite la commission de validation des mandats constituée des partis ayant plus de dix sièges, le minimum requis pour la constitution d'un groupe parlementaire, pour se réunir et établir le compte-rendu de la séance qui sera par la suite suspendue jusqu'à 15h. Le président de la commission de validation des mandats lira le rapport, lequel a été validé par une majorité absolue, mais boycotté par le RCD. L'autre point inscrit à l'ordre du jour de l'après-midi était l'élection du président de l'APN. Le candidat du «consensus», pour reprendre un député de la majorité présidentielle, Saïd Bouhadja a bénéficié de soutiens de toutes parts. Proposé par son parti, le FLN, soutenu par le RND, sa candidature a été renforcée, hier, par d'autres partis dont TAJ, le MPA, le Front El Moustakbal, l'ANR et une majorité d'élus indépendants. L'opposition, quant à elle, a été, encore une fois, minée par les divergences et s'est présentée en rangs dispersés pour l'élection du troisième personnage de l'Etat. L'alliance MSP-Front du changement (FC) a présenté le député et ancien ministre du Tourisme lsmaïl Mimoune, lequel était soutenu par le Parti des travailleurs (PT), alors que l'autre bloc islamiste, El Adala-Ennahda-El Bina, a, lui, présenté Lakhdar Benkhelaf. Le RCD a opté pour une femme, Nora Ouali. «Au PT, nous étions favorable pour un seul candidat de l'opposition, mais le premier à rejeter l'idée était le FFS», nous a déclaré Ramdane Taâzibt du PT. Le Front des forces socialistes (FFS) n'a ni présenté de candidat ni exprimé son soutien à quiconque. Il a carrément quitté l'hémicycle. «Nous n'avons pas de candidat, nous ne soutenons personne. Nous nous retirons de cette séance et nous continuons à lutter pour l'avènement d'un Etat de droit», a lancé le député Chafaâ Bouaiche. Et sans surprise, ce sera donc le candidat du Front de libération nationale (FLN) et doyen des députés, Saïd Bouhadja, qui a été élu à la tête de l'APN à la majorité écrasante des députés. A. B.