L'ADN des momies analysées est plus proche de celui des habitants de l'Europe actuelle que de l'Egypte d'aujourd'hui Les Egyptiens de la période antique n'ont pas fini de nous livrer tous leurs secrets. Mais cette fois-ci, cela ne concerne pas les hiéroglyphes ou les pyramides mais les momies elles-mêmes. Pendant des décennies, les scientifiques n'ont pas réussi à analyser leur ADN. Jusqu'à mardi 30 mai. Un groupe de scientifiques de l'Institut Max-Planck et de l'université de Tübingen en Allemagne ont publié une nouvelle étude dans la revue scientifique Nature Communications. «Ils affirment avoir réussi à séquencer 90 génomes de momies de l'Egypte ancienne. Tous appartiennent à 151 momies retrouvées sur le site d'Abousir el-Melek, au sud du Caire», rapporte le site Mashable. Ces momies datent de 1400 avant à 400 ans après Jésus-Christ en utilisant les dernières technologies de séquençage. Une stabilité dans la génétique Les premiers résultats du patrimoine génétique récolté commencent à tomber. Et, de façon surprenante, les échantillons démontrent une stabilité dans la génétique de ses habitants. «La génétique de la communauté d'Abousir n'a subi aucun changement majeur au cours de la période de 1300 ans que nous avons étudiée, ce qui laisse à penser que la population est restée génétiquement relativement peu affectée par la conquête et la domination étrangères», explique à Radio Canada Wolfgang Haak, de Institut Max Planck. L'étude montre ainsi que l'ADN des momies analysées est plus proche de celui des habitants de l'Europe actuelle que de l'Egypte d'aujourd'hui. En effet, les Egyptiens modernes partagent environ 8% de plus de leur patrimoine génétique avec les populations d'Afrique subsaharienne que les Egyptiens anciens.