Les musiciens de l'association El Djazaria aux côtés de l'orchestre de l'Insm ont offert un récital mêlant musique traditionnelle et symphonique L'association artistique 3e Millénaire a organisé, jeudi dernier au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi un hommage à Brahim Bahloul et Abdelkader Bouazzara en reconnaissance à leur apport indéniable pour la promotion de la culture et la transmission pour les nouvelles générations en présence du ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, de nombreuses personnalités culturelles et d'un nombreux public. Très ému par cet hommage, Brahim Bahloul confie, peut avant le coup d'envoi des festivités, que «ce soir j'ai beaucoup d'émotion. Lorsqu'on rend hommage à quelqu'un, il revoie la rétrospectives de sa carrière. Je me revois quand j'ai débuté il y a cinquante-quatre ans jusqu'au jour d'aujourd'hui où je suis toujours dans la sphère artistique et culturelle. Toutes des étapes que j'ai vécues dans le domine de la chorégraphie, de la mise en scène, de la chanson, de la musique. Je suis ému de partager tout cela lors de cette soirée familiale et conviviale et j'espère que les gens présent vont passer une agréable soirée. Quand on est dans le monde artistique, on continue à faire ce que l'on aime et quand je suis sollicité je réponds toujours présent». Pour sa part, le directeur de l'Institut national supérieur de musique (Insm) et commissaire du festival international de musique symphonique, déclare à propos de cette soirée hommage animée par l'orchestre symphonique national des étudiants de l'Insm et de l'association andalouse El Djazaria qu'il était profondément touché et qu'il tenait «à saluer la volonté de l'Etat algérien à faire de la culture une priorité nationale. Il existe une volonté politique au plus haut niveau de la nation, qui a œuvré et réussi à la construction d'institutions culturelles. Cette soirées est aussi un hommage à la jeunesse qui sera présente sur scène et qui continuera à porter le flambeau». C'est sous les airs festifs de la zorna que Brahim Bahloul et Abdelkader Bouazzara font leur entrés à la grande salle Mustapha-Kateb au rythmes des percussions et des youyous gratifiant même les nombreux présents de quelques pas de danse «berouali». Le comédien et conférencier Abdelhamid Rabia, a ensuite présentée aux présents les riches parcours des deux personnalités. Puis place à la musique avec en première partie de la soirée, l'orchestre symphonique de l'Insm composé d'étudiants et de professeurs de l'institut ont offerts aux mélomanes présents une prestation de qualité sous la baguette du maestro Rachid Saouli. En entrée, au diapason de l'ambiance de la soirée, un extrait de la flûte enchantée, célèbre opéra de Mozart. Les mélomanes présents ont également eu droit à des airs de chants populaires russes et extraits d'opéras de Bizet interprétés par la soprano Anissa Hadjarssi et le ténor Hadj Aissa Amara. Le ténor a également interprété une chanson intitulée Ramadhan. Le patrimoine musical algérien était également à l'honneur avec l'interprétation de la chorale de l'Insm Ouahed el ghouziyel et, au final, le tonitruant Carmina Burana. La deuxième partie de la soirée a été marquée l'entrée en scène de l'association El Djazaria aux côtés de l'orchestre de l'Insm sous la direction de Bachir Mazouni. Les musiciens des deux orchestres ont offert un récital exceptionnel. Le récital a commencé par l'incontournable Ahlan oua Sahlan Bikoum présenté sous forme d'écriture académique symphonique. Le récital andalous s'est poursuivis par l'interprétation de kemmi seri par un trio de voix, les solos Fi kalbi mawidi portée par la voix cristalline de Chanez Habib Mona et celui de Zarani el malih interprété avec grâce par Hiba zahri. L'association El djazaria a également enchantée les présents avec l'interprétation du Mal hbibi malou. S. B.