À l'occasion de la 5e édition du Festival international de la musique symphonique d'Alger, qui se déroulera du 12 au 19 septembre prochain, une conférence de presse a été animée hier, par le commissaire de la manifestation, Abdelkader Bouazzara, à l'Institut national supérieur de musique (Insm) d'Alger, où il a présenté les grandes lignes de ce rendez-vous musical. Lors de cette conférence, Abdelkader Bouazzara dira que «le festival est un message de paix et de fraternité. Car la musique est un langage universel qui enchante chaque être humain sans distinction de race ou de religion». C'est dans cet esprit qu'une vingtaine de pays ont répondu présent pour faire résonner les plus belles partitions des grands compositeurs de l'art lyrique et de la musique symphonique. Ainsi, au programme de cette édition seront présents, les orchestres et ensembles musicaux venus d'Afrique du Sud, d'Allemagne, d'Autriche, de Belgique, de Chine, d'Espagne, de Finlande, de France, d'Italie, du Japon, du Mexique, de Pologne, de Russie, de Suède, de Suisse, de Tunisie, de Turquie, d'Ukraine et de Syrie. Il est à noter que les deux nouveautés de cette édition c'est le changement de date et de lieu. A ce sujet le commissaire du festival a expliqué, concernant le changement du mois de septembre, que vue l'envergure que prend le festival il était important de l'inscrire dans un agenda international qui permette aux plus talentueux artistes d'y participer et aussi à un plus grand nombre du public d'être présent. Concernant le changement de lieu, Abdelkader Bouazzara a expliqué que le Palais de la culture Moufdi-Zakaria a été choisi car il offrait toutes les commodités pour la réussite d'un tel événement. Il a aussi souligné que le festival se déroulera sous un chapiteau d'une capacité de 1 200 places avec une acoustique rigoureusement étudiée pour offrir les meilleures sonorités à un public de mélomanes avertis. Il a également ajouté que le site dispose d'un grand parking et qu'il est desservi par les principaux moyens de transport public de la capitale, sans oublier la beauté naturelle de l'endroit, qui offre une vue imprenable sur la baie d'Alger tel un écho à la beauté de la musique. Abdelkader Bouazzara a également annoncé que des master- class en chant lyrique seront organisés et des hommages seront rendus aux musiciens algériens qui ont oeuvré pour la promotion de cet art. Pour la soirée de clôture comme il est de tradition, un concert multinational sera programmé sous la baguette du chef d'orchestre, le maestro ukrainien, Volodymyr Sheiko. Le commissaire du festival a également déclaré que pour cette édition, c'est la république tchèque qui est l'invité d'honneur en considération des relations de longue date qui unissent les deux pays mais aussi du fait que la république tchèque est une terre de pèlerinage pour les plus grands compositeurs de musique symphonique. A cet effet, c'est le «Suk Chamber Orchestra» de la république tchèque qui ouvrira les festivités, conjointement avec l'Orchestre symphonique national algérien. Le concert sera dirigé par le maestro Hacen Larbi présent à la conférence. Il a souligné dans son intervention qu'il était «à la fois honoré et fortement ému d'être en Algérie, mon pays d'origine.» Il a également ajouté qu'il était très honoré de participer à ce festival qui met en valeur la musique symphonique, ce qui est très rare, selon son expérience, car de plus en plus de pays, à cause des contraintes budgétaires, optent plus pour les récitals ou la musique de chambre. Ainsi, le festival d'Alger est devenu un véritable carrefour des artistes venus des quatre coins du monde qui émettent le souhait d'y participer vue sa bonne réputation au niveau international. Le maestro Hacen Larbi s'est également dit honoré de participer au projet de ce festival qui veut transmettre les valeurs de paix et de fraternité car «la musique est le chemin le plus court d'un endroit à un autre et elle est l'ambassadrice des dialogues entre les nations». S. B.