En diapasons avec l'esprit de la manifestation musicale, Lila Borsali, conjuguant raffinement, délicatesse et rigueur, a partagé avec son public son récital baptisé «Femmes chantées, femmes sublimées !» La manifestation musicale «Le FA au féminin» initiée par l'Office national de la culture et de l'information (Onci) s'est clôturée en beauté, samedi soir dernier, avec Lila Borsali et Nesrinne Ghenim ambassadrices de l'école de Tlemcen de musique andalouse. Ainsi, cette soirée a mis en relief la beauté de la structure musicale du «Gharnati» de la nouba de l'école de Tlemcen. Mais également Hawzi genre musical féminin tlemcenien, interprété exclusivement par des voix féminines sur un rythme libre structure mélodique fluide aborde souvent à travers ses thématiques la description des charmes idylliques de la ville de Tlemcen et les récits des amours qui embrasent les cœurs d'une passion marquée par les tourments de l'âme et l'absence de l'être désiré. En diapason avec l'esprit de la manifestation musicale, Lila Borsali, conjuguant raffinement, délicatesse et rigueur, a partagé avec son public son récital baptisé «Femmes chantées, femmes sublimées !» L'interprète de la musique andalouse à offert aux présents, majoritairement des familles et des femmes de différentes générations, un véritable voyage musical dans des mélodies sublimes de la poésie magnifiant la femme à travers les différents textes du patrimoine rendant hommage aux femmes algériennes et Maghrébines. Grâce à un réel talent, rehaussé par un travail de recherche perpétuelle tant dans les textes que dans la structure et la composition musicales, Lila Borsali, a réussi encore une fois de se distinguer par la haute qualité de son interprétation pétris de grâce, de fluidité et d'une enchanteresse harmonie. L'interprète a déployé tout son savoir faire dans l'expression de son art pour rendre hommage à ces femmes muses qui ont inspiré des textes traversant les siècles que cela soit dans le style musical de l'école d'Alger ou de Tlemcen, subjuguant les connaisseurs présents qui l'on longuement applaudit. Cette soirée de clôture de la manifestation dédiée aux voix féminines, marque également la dernière étape de la tournée musicale de ce mois de Ramadhan, de la talentueuse interprète de la nouba et du Hawzi Lila Borsali. Tout au long de ce mois elle a enchanté ses adeptes et les mélomanes lors des nombreux concerts organisés à Annaba, Oran, Bejaïa et dans divers espaces à Alger affichant salle comble à chaque fois. Par ailleurs, la première partie de la soirée de clôture du «Fa au féminin» a été marquée par le récital de l'artiste Tlemcenienne Nisrine Ghenim. L'interprète de la musique andalouse qui œuvre à faire perpétuer le style «Gharnati» a animé cette année de nombreux concerts après une éclipse de deux années. Samedi passé, à la salle El Mouggar, elle conquit une nouvelle fois le public présents, réaffirmant sa maîtrise de la nouba et du Hawfi à travers les modulations du timbre de sa voix mélodieuse. Elle réussi à traduire aux présents, les émotions profondes de cette musique ancestrale pétris de nostalgie, d'exaltation des sentiments amoureux et de louanges à Dieu et au Prophète. Devenu un rendez-vous traditionnel incontournable des soirées artistiques ramadanesques organisé par l'Onci à la salle El Mouggar, «Le Fa au féminin», s'est déroulé cette année du 10 au 17 juin, avec une affiche exclusivement composée des plus belles voix féminines marquant la scène musicale actuelle afin de proposer tout au long d'une semaine un voyage à travers les siècles du patrimoine musical féminin. C'est dans cet esprit que le public majoritairement composée de familles réunissant plusieurs générations de la petite fille à la grand-mère, ont apprécié et applaudi les talentueuses artistes Beihdja Rahal, Nassima Chaâbane, Amina Zoheir, Naïma el Djazairia, Rym Hakiki et dans un autre registre du chant ancestral la musique gnawi qui était à l'honneur avec Lemma Bacharia et la musique millénaire du Grand Sud algérien avec la diva de la musique touareg, Badi Lalla et sa troupe féminine. S. B.