Les établissements privés de sport et de remise en forme font partie intégrante du paysage urbain. Des salles de fitness, de bodybuilding, d'aérobic, de musculation et de gymnastique, bien équipées, poussent comme des champignons aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa. Cette tendance, entamée au début des années 2000, est en constante croissance. Les établissements privés de sport et de remise en forme font partie intégrante du paysage urbain. Des salles de fitness, de bodybuilding, d'aérobic, de musculation et de gymnastique, bien équipées, poussent comme des champignons aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa. Cette tendance, entamée au début des années 2000, est en constante croissance. Au tout début, seules les grandes villes en étaient pourvues. Aujourd'hui, tous les chefs-lieux de commune disposent d'au moins une structure de cette nature. Les conditions d'accueil ont été, entretemps, grandement améliorées, avec la mise en place de vestiaires, de douches et d'autres petites commodités. Des efforts ont été aussi consentis en matière d'équipement avec l'acquisition de matériel moderne, doté de technologies nécessaires pour mesurer les efforts déployés et les performances réalisées. Il y en a pour les femmes comme pour les hommes. Les tarifs, appliqués pour des séances d'une ou deux heures, restent aussi largement abordables. Boosté par le débat public sur les bienfaits du sport pour la santé et l'évolution certaine du niveau de vie et du savoir-vivre des populations, l'engouement pour l'exercice a visiblement le vent en poupe. Des femmes au foyer, des fonctionnaires, des enseignants ou des chauffeurs de bus s'inscrivent dans des salles spécialisées pour lutter contre l'obésité et la déprime, ou tout simplement se remettre constamment en forme et optimiser leurs fonctions biologiques (rythme cardiaque, respiration, performance musculaire…). Des jeunes garçons s'y mettent pour «tracer» leurs corps et afficher beau physique. Des filles s'inscrivent aussi pour perdre les kilos en plus et garder leur «ligne». D'autres, sur conseil de leur médecin, conçoivent la chose comme un remède efficace contre le stress, l'asthme et un tas d'autres maux largement répandus. Chacun allant de sa propre motivation personnelle, la demande dans ce domaine est bien réelle. Toutefois, les nombreux amateurs de l'activité physique et sportive se plaignent de la qualité de l'encadrement et du coaching, appelés à suivre les moyens mis en place. Les managers de ces salles privées n'ont pas toujours les diplômes requis dans le domaine et parfois manquent de l'expérience nécessaire pour bien conseiller leurs disciples et les accompagner de très près en fonction de leurs attentes et de leurs besoins. Le manque du suivi individualisé de chaque adhérent ressort dans les déclarations recueillies à ce propos. Ce serait, en effet, très intéressant de proposer des séminaires, des cycles de formation et de recyclage aux managers de ces établissements et aux coachs afin de remédier à leurs lacunes professionnelles. A ce titre, il convient d'adapter la législation en vigueur pour imposer la nomination de managers et d'instructeurs spécialisés. La même déficience est relevée concernant les conseils donnés en matière de nutrition. Ces espaces, en l'absence d'une réglementation claire, proposent des suppléments alimentaires, des boissons énergisantes et des poly-vitaminés douteux à leurs clients, souvent sans aucun suivi médical. Inconscients des dangers encourus, les habitués des lieux consomment toutes ces substances à leur risque et péril. C'est pourquoi, il est urgent de définir et d'encadrer clairement l'activité de toutes ces salles de sports qui évoluent, en quelque sorte, sur la marge. Les pouvoirs publics ont été, maintes fois, alertés par des spécialistes pour rouvrir ce dossier et prendre les mesures adéquates afin de mettre réellement tout ce potentiel au service du sport et de la santé publique. K. A.