Le Dow Jones et le S&P 500 ont terminé en légère hausse vendredi à l'issue d'une semaine volatile, soutenus par la décision de Nike de vendre sur Amazon, les deux indices ayant réalisé leur plus forte hausse du premier semestre depuis 2013. Le Dow Jones et le S&P 500 ont terminé en légère hausse vendredi à l'issue d'une semaine volatile, soutenus par la décision de Nike de vendre sur Amazon, les deux indices ayant réalisé leur plus forte hausse du premier semestre depuis 2013. L'indice Dow Jones a gagné 62,60 points, soit 0,29%, à 21.349,63. Le S&P-500, plus large, a pris 3,71 points, soit 0,15%, à 2.423,41. Le Nasdaq Composite en revanche a reculé très légèrement, de 3,93 points (-0,06%) à 6.140,42. Les indices ont toutefois accusé des pertes hebdomadaires de 0,61% pour le S&P, 0,21% pour le Dow et 1,99% pour le Nasdaq. Mais sur le premier semestre, le S&P et le Dow affichent tous deux leur plus forte hausse depuis le premier semestre 2013, avec des gain de 8,25% et de 8,04%, et le Nasdaq (+14,07%) sa meilleure performance du premier semestre depuis 2009. Sur le mois de juin, le S&P et le Dow ont pris respectivement 0,48% et 1,63% tandis que le Nasdaq a cédé 0,94%, et sur le deuxième trimestre ils ont progressé tous les trois, de 2,57% pour le S&P, 3,33% pour le Dow et 3,87% pour le Nasdaq. Nike a réalisé la plus forte hausse du Dow (+10,96%) après des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et l'annonce d'un test de vente sur Amazon. L'indice des technologiques en revanche a cédé 0,11% et accuse sa plus forte perte hebdomadaire en six mois (-2,88%) et sa première baisse mensuelle (-2,75%) depuis le début de l'année, les craintes sur la valorisation du secteur ayant incité les investisseurs à se reporter sur les défensives. «Les technologiques ont été trop loin, trop vite, et il fallait une correction», a souligné Terry Sandven, responsable de la stratégie chez U.S. Bank Wealth Management. «La valorisation du secteur est élevée mais elle n'est pas non plus à des niveaux très inquiétants. C'est encore un secteur de rachats à bon compte et qui devrait continuer à croître.» Les biotechnologiques Regeneron et Celgene ont notamment perdu respectivement 3,68% et 1,39% vendredi. MICRON PERD PLUS DE 5% Alors que la Réserve fédérale américaine est prête à relever ses taux d'intérêt cette année malgré un taux d'inflation qui reste inférieur à son objectif de 2%, les investisseurs surveillent de près l'évolution de la conjoncture économique. La tendance a été portée dès me début de séance par un indice PMI de Chicago nettement supérieur au consensus en juin et à son plus haut niveau depuis mai 2014. Par ailleurs, les dépenses de consommation des ménages américains ont légèrement augmenté en mai, tandis que l'inflation a continué à ralentir, une double évolution peu susceptible pour l'instant d'amener la Fed à renoncer à une troisième hausse de taux cette année. L'indice d'inflation «core PCE», le plus suivi par la Réserve fédérale, a augmenté de seulement 0,1%. Quant au moral des ménages américains, il s'est tassé un peu moins qu'annoncé en première estimation, selon les résultats de l'enquête de l'Université du Michigan. «Dans les quatre à six semaines, nous aurons une série d'indicateurs économiques qui nous dirons si la Fed a raison de vouloir relever encore ses taux cette année», dit Terry Sandven. Micron prévoit un bénéfice et un chiffre d'affaires supérieurs aux attentes grâce à une forte demande pour ses mémoires DRAM pour ordinateurs et smartphones. Mais le titre, en hausse de 44% depuis le début de l'année, a perdu 5,12%. La saison de publication des résultats du deuxième trimestre démarre dans les semaines à venir. Selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S, ceux du S&P sont attendus en hausse de 8%. Les investisseurs attendent que les résultats soutiennent les valorisations historiquement élevées sur le marché, avec un S&P qui se traite à environ 18 fois les résultats attendus sur les 12 mois à venir alors que la moyenne de long terme est à 15. Au total, environ six milliards d'actions ont changé de mains vendredi sur les marchés américains, contre 7,3 milliards en moyenne au cours des 20 dernières séances. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans s'inscrit en hausse à 2,30%, l'inflation n'étant pas jugée assez faible pour retarder les projets de hausses de taux de la Fed. Après trois séances de repli, le dollar se stabilise face à un panier de devises mais affiche son plus net recul trimestriel en près de sept ans, des signes de resserrement des banques centrales étrangères - européenne, britannique et canadienne - ayant affaibli le billet vert cette semaine. Le pétrole est en hausse pour la septième séance consécutive, soutenus par une baisse du nombre de points de forage aux Etats-Unis cette semaine et par un bon indicateur de production manufacturière en Chine, tout en accusant leur plus net recul au premier semestre depuis 1998, de près de 15% pour le WTI et de plus de 13% pour le Brent. Reuters