Durant les six premiers mois de l'année, ce sont 3 578 personnes qui ont été victime d'une intoxication alimentaire. C'est un chiffre énorme et les deux décès enregistrés donnent de la gravité à ce chiffre, donné par le directeur de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane, qui précise, selon l'APS, que les deux décès ont été enregistrés dans les wilayas d'El Oued et d'El Bayadh. Durant les six premiers mois de l'année, ce sont 3 578 personnes qui ont été victime d'une intoxication alimentaire. C'est un chiffre énorme et les deux décès enregistrés donnent de la gravité à ce chiffre, donné par le directeur de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane, qui précise, selon l'APS, que les deux décès ont été enregistrés dans les wilayas d'El Oued et d'El Bayadh. Sur ces 3 578 cas, on a enregistré 2 610 au niveau de la restauration collective, des fêtes familiales et des repas familiaux, soit 73%, toujours selon la même source. Ce chiffre ahurissant montre deux réalités : le citoyen est inconscient au moment où il fait ses courses alors que l'Etat ne fait pas assez dans ses missions de contrôle. Chaque jour que Dieu fait, il se trouve des mères ou des pères de familles qui font leurs courses dans les grandes surfaces, des superettes ou les petites épiceries du coin. Ils s'offrent toutes sortes de marchandises, particulièrement les produits alimentaires source de toutes ces intoxications. Les produits laitiers, les pâtisseries, les viandes et dérivés, comme les pâtés, sont désignés comme coupables de ces empoisonnements alimentaires qui rendent la vie dure aux victimes, et qui pourraient aller jusqu'à les tuer. Et le citoyen n'arrive toujours pas à vérifier, au moment de prendre les produits, les dates de péremption. Quoi de plus simple que de prendre le produit dans la main, regarder la date limite d'utilisation et interpeller le commerçant si l'article est périmé ou même si la date de péremption était proche. Mais il faut dire que parfois, même quand la date de péremption est éloignée, il y a souci avec le produit. Il est vrai que dans ce cas, le commerçant détaillant n'est pas coupable mais plutôt ceux qui sont censés garantir des bonnes conditions de stockage et de transport. En d'autres termes, ceux qui sont supposés respecter le principe de la chaine de froid, particulièrement durant la période des chaleurs, très propice aux intoxications alimentaires. D'ailleurs, il se trouve des commerçants détaillants qui renoncent tout simplement à commercialiser certains produits à partir du mois de juin, notamment le pâté et le «cachir» qui ne tiennent pas très longtemps à l'extérieur du réfrigérateur ou dans un réfrigérateur souvent mal fermé. En somme, la responsabilité du client est grande dans l'achat des produits alimentaires, mais celle du commerçant détaillant aussi puisque, par négligence, il peut laisser des produits périmés sur les présentoirs. Les transporteurs, les grossistes mais aussi les fabricants ont également leur part de responsabilité dans la péremption des produits alimentaires qu'ils commercialisent et donc dans les intoxications alimentaires qui touchent des centaines, voire des milliers de personnes par année. Plusieurs intervenants donc sont concernés par cette question sensible, d'où le rôle plus qu'important des services de contrôle relevant des pouvoirs publics pour faire en sorte que les produits alimentaires sensibles soient bien conservés par tous ces intervenants. Malheureusement, le travail des directions de commerce au niveau des wilayas et des services d'hygiène n'accomplissent pas leurs missions de façon optimale. Ils n'arrivent à être efficaces sur le terrain. Le transport des produits dans des véhicules frigos est rarement fait dans les règles et les services de contrôle ne semblent pas faire leur maximum contre ces transporteurs qui éteignent leurs frigos durant la nuit pour ne pas payer une facture électrique salée. Aussi, tant qu'il restera dans les 1 540 communes d'Algérie un seul restaurant, ou fast-food, qui ne respecte pas les règles d'hygiène, les services de contrôle et d'hygiène ne seront pas à la hauteur de leur mission. Et aujourd'hui, il en existe des milliers sur tout le territoire national sans que l'on ne voie l'Etat se préoccuper de cette situation périlleuse pour le consommateur. M. B.