Washington a dévoilé lundi ses objectifs pour la renégociation de l'accord nord-américain de libre-échange (Aléna) avant le début des discussions qui devraient débuter à partir de la mi-août avec le Canada et le Mexique. Washington a dévoilé lundi ses objectifs pour la renégociation de l'accord nord-américain de libre-échange (Aléna) avant le début des discussions qui devraient débuter à partir de la mi-août avec le Canada et le Mexique. Dans un communiqué, le représentant spécial au Commerce extérieur américain (USTR), Robert Lighthizer, explique que, depuis la signature de l'accord en 1994, la balance commerciale avec le Mexique est passée d'un excédent pour les Etats-Unis de 1,3 milliard de dollars à un déficit de 64 milliards. Avec le Canada, l'autre partenaire de l'accord, «il y a des problèmes sur les produits laitiers, le vin, les céréales et d'autres produits», affirme l'USTR. Les objectifs des négociations vont aussi comprendre un chapitre sur l'économie numérique et s'intéresser au volet social et environnemental de l'accord, qui sont pour l'instant traités en annexe. L'administration Trump entend aussi «éliminer les subventions inéquitables et les pratiques des entreprises publiques, génératrices de distorsion sur les marché». Elle affirme qu'elle va également s'attaquer «aux lourdes restrictions» portant sur les droits de propriété intellectuelle, a-t-il ajouté. L'USTR a indiqué que le gouvernement américain avait déjà lancé des consultations publiques, recevant «12.000 réponses» et entendus «140 témoins». «Le président Trump va tenir ses promesses de renégocier l'Aléna afin d'obtenir un bien meilleur +deal+ pour tous les Américains», a affirmé M. Lighthizer. «Trop d'Américains ont souffert de la fermeture des usines, de l'exportation des emplois et des promesses politiques non tenues», a-t-il ajouté. Au cours de sa campagne électorale, le président Donald Trump avait multiplié les attaques contre le Mexique et contre l'Aléna, qu'il avait qualifié de «pire accord» de l'histoire et qu'il avait menacé de quitter purement et simplement. Il n'a toutefois pas mis sa menace à exécution et a préféré enclencher un processus de renégociation qui commencera au plus tôt à la mi-août et qui s'annonce épineux. APS