Aujourd'hui, en Algérie le piratage de films, de séries télévisuelles internationales, de musique et même de livres est un phénomène d'une grande ampleur qui, malgré la ratification des conventions internationales de lutte contre ces faits, à toujours pignon sur rue. Il y a à peine une semaine, les vendeurs de DVD piratés, que cela soit dans certaines boutiques ou bien carrément exposés dans la rue à l'instar des autres marchandises vendues en informelle, se sont vus assaillis par les fans d'une série culte, dont le lancement de la nouvelles saison fait le bzz sur la toile. Aujourd'hui, en Algérie le piratage de films, de séries télévisuelles internationales, de musique et même de livres est un phénomène d'une grande ampleur qui, malgré la ratification des conventions internationales de lutte contre ces faits, à toujours pignon sur rue. Il y a à peine une semaine, les vendeurs de DVD piratés, que cela soit dans certaines boutiques ou bien carrément exposés dans la rue à l'instar des autres marchandises vendues en informelle, se sont vus assaillis par les fans d'une série culte, dont le lancement de la nouvelles saison fait le bzz sur la toile. Cette effervescence des fans algériens démontre qu'ils sont à la page de ce qui se fait dans le monde et que, hélas, les supports piratés demeure leur seule fenêtre sur l'actualité culturelle mondiale. En effet, c'est cela le revers de la médaille, même si l'acte de piratage est condamnable, car cela porte atteinte à l'industrie de la production artistique et aux ayants droit, néanmoins, faute d'un réel réseau de distribution palliatif, il n'en demeure pas moins que c'est le seul moyen d'accès à la culture pour les Algériens. Ainsi, c'est à travers, les supports piratés qu'il existe une démocratisation de l'accès à ce qu'il se fait de plus récent et qu'il y a une réelle diffusion. C'est malheureusement grâce aux piratages et aux téléchargements sur le Net, diffusés sur divers supports, qu'il existe une forme de socialisation de la culture. Aujourd'hui, certes il est légitime que l'Etat condamne et lutte fermement contre toute forme de piratage, mais la meilleur manière de lutter contre ce fléau et de mettre à la disposition du citoyen les produits culturels dans un cadre formel avec les meilleurs rapports qualité/prix. Il n'existe pas en Algérie de distribution large de produits audiovisuels ou même de livres et, quand ils existent les prix sont alignés sur ceux pratiqués à l'étranger et, avec le taux de change en devise, cela atteint des prix inabordables pour la maigre bourse de l'Algérien lambda. Hélas, enregistrées sur divers supports, les œuvres piratées sont vendues à des prix dérisoires. Cela satisfait la soif d'être à la page comme n'importe quel citoyen du monde, et même parfois mieux que dans certains pays. Au final la question de la lutte contre le piratage ne se pose même pas et c'est une initiative louable. Mais la question qui se pose et quelles sont les solutions pour inciter les consommateurs algériens à aller vers des supports plus réglementaires d'autant plus que les points de ventes de disquaires conventionnés se réduisent comme une peau de chagrin. D'un point de vue économique, cela serait rentable puisque la demande existe, il suffit maintenant d'adapter l'offre en ayant comme objectif principal la socialisation de la culture, en la mettant à portée la majorité des citoyens algériens. S. B.