L'émir du Qatar s'est dit prêt au dialogue, sous conditions, pour un règlement de la crise du Golfe opposant son pays à l'Arabie saoudite et ses alliés. «Nous sommes ouverts au dialogue pour régler les problèmes en suspens», a déclaré cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani dans un discours télévisé, le premier depuis le début de la crise le 5 juin. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte avaient alors rompu leurs relations avec le Qatar, qu'ils accusent de soutenir le terrorisme et de se rapprocher de l'Iran. L'émir du Qatar s'est dit prêt au dialogue, sous conditions, pour un règlement de la crise du Golfe opposant son pays à l'Arabie saoudite et ses alliés. «Nous sommes ouverts au dialogue pour régler les problèmes en suspens», a déclaré cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani dans un discours télévisé, le premier depuis le début de la crise le 5 juin. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte avaient alors rompu leurs relations avec le Qatar, qu'ils accusent de soutenir le terrorisme et de se rapprocher de l'Iran. Le chef de l'Etat du Qatar a cependant posé deux conditions pour un règlement de cette crise, soulignant qu'il devait se faire «dans le respect de la souveraineté et de la volonté de chaque Etat». «Ce règlement ne doit pas prendre la forme de diktats mais d'engagements communs et contraignants pour toutes les parties», a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson s'est dit «satisfait» des efforts du Qatar pour tenter de régler la grave crise qui l'oppose à l'Arabie saoudite et à d'autres pays arabes. Tillerson a noté «une évolution positive» depuis sa tournée de médiation dans la région il y a dix jours. Il s'est félicité que Doha «ait mis en oeuvre de manière très dynamique l'accord signé entre le Qatar et les Etats-Unis pour apaiser les craintes en matière de terrorisme, de son financement et du contreterrorisme». «J'espère que les quatre pays (Arabie, Emirats, Egypte et Bahreïn) y verront un signe de bonne volonté et lèveront le blocus qui a vraiment un impact négatif sur le peuple du Qatar», a-t-il déclaré. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Al-Jubeir, a déclaré que la crise ne devrait être réglée que «dans le cadre du Conseil de coopération du Golfe (CCG)». Al-Jubeir a tenu ces propos à Rome, en Italie, à l'issue d'une rencontre avec son homologue italien Angelino Alfano, a rapporté l'agence de presse officielle du Koweït Kuna. Le chef de la diplomatie saoudienne a affirmé que le bloc dirigé par Riyad, qui comprend les Emirats arabes unis (EAU), Bahreïn et l'Egypte, souhaitait que le Qatar «accepte et adhère aux six principes qu'il a établis». Les principes prévoient, entre autres, l'engagement de Doha dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, la prévention de leur financement, l'interdiction de la propagande contre les pays voisins et la cessation des ingérences dans leurs affaires internes. Pour rappel, l'Arabie saoudite, les EAU et Bahreïn, ainsi que le Qatar, sont tous membres du CCG composé de six Etats. Egalement membres du CCG, Oman et le Koweït n'ont pas rejoint le bloc anti-qatari. Le Koweït joue un rôle de médiateur en vue de mettre un terme à l'impasse dans le Golfe. La crise a commencé début juin quand l'alliance sous la houlette de l'Arabie saoudite a brusquement rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar et imposé un blocus sur ce pays riche du Golfe, l'accusant de «soutenir le terrorisme et de s'ingérer dans les affaires internes des pays voisins», accusations rejetées en bloc par Doha. R. I.