Afin de profiter du soleil, des baignades et des beaux jours durant l'été, la plupart des Algériens œuvrent à organiser leurs vacances quelques mois avant le début de la saison estivale chacun selon ses moyens. Malheureusement, les familles à faibles revenus ne se sentent pas trop concernées quand il s'agit des vacances et ce pour plusieurs raisons, car en plus du manque de moyens il ya la rareté des aires de détente et de loisirs. Afin de profiter du soleil, des baignades et des beaux jours durant l'été, la plupart des Algériens œuvrent à organiser leurs vacances quelques mois avant le début de la saison estivale chacun selon ses moyens. Malheureusement, les familles à faibles revenus ne se sentent pas trop concernées quand il s'agit des vacances et ce pour plusieurs raisons, car en plus du manque de moyens il ya la rareté des aires de détente et de loisirs. A Alger, malgré leur existence, les plages, piscines, parcs, jardins etc restent inaccessibles pour certaines catégories. «Pour une simple virée à la plage en famille, il faut dépenser au minimum 2 000 dinars, entre transport et nourriture. Il existe, malheureusement, à ce jour des personnes qui ne peuvent pas assurer cela à leurs familles. Un simple employé touchant 15 000 dinars comme salaire et père de trois ou quatre enfants ne se permettra jamais de dépenser 1 000 ou deux mille dinars en une journée. Il a des charges à payer, il doit assurer le minimum donc le meilleur choix et de bannir ce genre de sorties», nous a déclaré Ahmed. La vie devient de plus en plus chère, même les personnes à revenu intermédiaire s'en sorte difficilement et pour passer des vacances dans des conditions acceptables, il s'avère nécessaire de faire des économies tout au long de l'année. «Pour passer une dizaine de jours dans une ville côtière, il te faut au minimum 50 000 dinars pour payer le loyer seulement, sans compter les sorties, la nourriture, le transport… Personnellement, je fais des sacrifices durant l'année pour ne pas priver mes enfants des vacances alors que moi et mon épouse travaillons. Je me demande comment font les gens à revenus modestes pour faire plaisir à leurs petits. Ils n'ont pas les moyens, c'est évident. Alors, ce n'est pas un choix pour eux mais une obligation, ils doivent supprimer les vacances de leur programme annuel. D'ailleurs, je pense qu'ils ne peuvent même pas penser à cela», dira Hamid, employé dans une banque. Certains, malgré le manque des moyens, font des sacrifices pour donner un peu de bonheur à leurs enfants durant la saison estivale. «Sincèrement, je suis complètement perdu entre les dépenses du loyer, les charges de la maison, les courses et les besoins des enfants durant l'année. Mais quand l'été arrive, je fais mon possible pour que mes gosses s'amusent durant cette période. Je ne suis pas véhiculé, alors je prends les bus pour partir à la plage et ma femme prépare quelque chose à manger. Je fais en sorte de programmer 3 jours par semaine de sorties pour mes enfants afin de ne les priver des rien», nous a confié Omar. Les autorités publiques veillent à trouver des solutions pour permettre aux démunis de profiter des vacances et ce à travers la prise de plusieurs mesures. Citant entre autres, la gratuité des plages, une mesure prise pour permettre aux citoyens d'accéder sans payer aux différentes plages et même de disposer des chaises ou d'une table et d'un parasol. Pour rassurer les estivants, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a demandé aux cadres de son ministère plus de célérité et d'efficacité dans l'application des directives sur la gratuité des plages. Il a également insisté sur la propreté et la sécurité des lieux. De son côté, dans le même objectif, le ministère de la Jeunesse et des Sports vient d'instruire les directions de wilayas afin d'assurer la gratuité de l'accès aux piscines en cette période estivale. Cette mesure s'ajoute à celle de l'adaptation des horaires d'ouverture des établissements de jeunesse et de sports aux «horaires adéquats et privilégiées». Ces initiatives représentent des réelles avancés en matière de prise en charge des démunis, mais elles restent, toutefois, insuffisantes. «Lors de son inauguration en 2015, l'ex-premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé que l'accès aux piscines de Sablettes sera possible à toutes les franges de la société surtout que le tarif d'entrée était symbolique 100 dinars. Mais cette mesure n'a pas été appliquée. Ils ont affiché 800 dinars pour adulte et 400 pour enfant en 2015; que ce dernier a été augmenté en 2016 à 1 000 dinars par adulte et 500 dinars pour les enfants. Les faibles revenus ne peuvent pas dépenser cette somme chaque jour, d'ailleurs même les gens à revenus moyens ne se permet de le faire également», dira un autre citoyen, tout en ajoutant : «Là, on parle d'un lieu qui appartient à l'Etat, donc que sera la situation dans les lieux gérés par des privés ?». C. C.